Dans un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, le 30 janvier, le secrétaire général de l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki), Cyr Rodrigue Christian Mayanda, a souligné que la crise qui sévit au sein de cette formation politique va s’estomper aussitôt la tenue d’un autre congrès légalement et consensuellement organisé.
« Au moment où je vous parle, nous sommes en train de préparer un autre congrès qui réunira tous les congressistes et nous ne reconnaissons pas M. Joseph Badiabio comme président de l’UDH-Yuki, parce qu’il n’a pas été élu dans les formes. Le congrès qui l’a porté à la tête de ce parti n’est pas celui de l’UDH-Yuki. Voilà la situation et nous allons la régler politiquement », a déclaré Cyr Rodrigue Christian Mayanda.
Pour lui, les perspectives de ce parti seront déterminées par le nouveau président qui sera élu officiellement par les congressistes. Il a, à cet effet, rappelé qu’en sa qualité de secrétaire général de ce parti, il s’attèle à ce que le parti soit uni dans la cohésion jusqu’à l’organisation de ce nouveau congrès.
Après un rappel des faits sur la tenue du premier congrès, du 10 au 11 juillet 2023, et qui avait été suspendu faute de consensus autour des candidats, certains ayant été écartés sur la base de certains critères, il a indiqué que le dernier congrès qui a porté Joseph Badiabio à la tête de ce parti est une mascarade.
Le secrétaire général de l'UDH-Yuki a fait savoir que les difficultés pour organiser le congrès n’avaient pas été toutes aplanies au Bureau politique, notamment le financement qui n’avait pas été entériné. Pour Cyr Rodrigue Christian Mayanda, le dernier congrès qui a porté Joseph Badiabio à la tête de ce parti n’a pas rempli les conditions déterminées par les textes fondamentaux. « Nous sommes des démocrates et nous devons nous en tenir aux textes » a-t-il souligné
Il a rappelé que sur 748 congressistes retenus à l’ouverture du premier congrès, il n’y a eu que 340 votants. Pour ce dernier, près de la moitié n’a pas assisté à ce congrès. Pascal Ngouanou, ayant été déchu de ses fonctions par les deux tiers du bureau politique, le 16 décembre 2023, n’avait pas le droit de convoquer ce congrès. Selon lui, il ne s’agissait pas de convoquer un autre congrès mais de relancer simplement celui qui avait été suspendu.