Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a invité, le 1er février à l’ouverture de la cinquième session ordinaire administrative, les commissions permanentes de la chambre basse du Parlement à traiter les questions de leur compétence avec diligence et efficience, car le salut du peuple congolais en dépend.
La cinquième session ordinaire administrative de la quinzième législature se déroule du 1er février au 10 avril à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. A ce jour, onze affaires sont inscrites à l’ordre du jour de cette session, parmi lesquelles deux projets de lois portant création des établissements publics dont le Centre africain de recherche en intelligence artificielle. Il y a aussi trois projets de lois autorisant la ratification des accords de convention, notamment les accords économiques avec le Rwanda ; l’exonération du visa pour les détenteurs des passeports diplomatiques et de service avec la Côte d’Ivoire.
Les élus de la chambre basse du Parlement examineront les projets de lois portant application des régimes de partage de grumes ; approbation de l’avenant à la convention de partage de production du permis marine 11 ; le projet de loi modifiant et complétant l’article 6 de la loi n°4-2019 portant déclaration du patrimoine des cadres nommés ou élus. Il y aura aussi les traditionnelles questions d’actualité et orales au gouvernement avec débat.
Le président de l’Assemblée nationale, à l’ouverture des travaux, a appelé les députés à intensifier la mission de contrôle de l’action gouvernementale. Selon lui, la commission en charge de l’économie doit veiller à l’opérationnalisation des budgets en mode programme dans les six ministères pilotes. Le suivi du programme du Congo avec le Fonds monétaire international (FMI) et l’inclusion financière préconisée pour les jeunes au travers du numérique devraient, a-t-il poursuivi, préoccuper la commission finances.
« S’agissant de la commission en charge des affaires juridiques et administratives, elle gagnerait à veiller aux lois qui, une fois adoptées et votées, ne sont pas appliquées. La commission en charge des affaires étrangères aura pour activité cardinale, le suivi effectif de l’important secteur de la coopération interparlementaire au cours de la présente année. Des initiatives heureuses et novatrices doivent émerger de l’action de cette commission qui est la porte extérieure de notre chambre », a prescrit Isidore Mvouba.
Suivre l’insertion professionnelle des jeunes médecins formés à Cuba
Quant à la commission défense et sécurité, elle doit, a instruit le président de l’Assemblée nationale, contrôler le gouvernement dans la problématique de l’insécurité qui refait surface dans les cités. Ainsi, des mesures vigoureuses doivent, a-t-il rappelé, être prises pour mettre hors d’état de nuire les « Kulunas » et « Bébés noirs » qui font des quartiers périphériques des endroits peu sûrs. « En outre, la commission défense et sécurité ne doit pas perdre de vue les hautes orientations du chef suprême des armées données lors du réveillon d’armes du 31 décembre 2023. Il s’agit d’une feuille de route à suivre à la lettre », a-t-il précisé.
Il a, par ailleurs, demandé à la commission en charge de l’éducation de suivre les conclusions des états généraux de l’éducation et de la recherche qui viennent d’être organisés à Brazzaville, ainsi que des problèmes liés à la condition des enseignants et des apprenants. Pour sa part, la commission santé doit se consacrer principalement au contrôle du système de santé, mais aussi à l’insertion professionnelle des jeunes médecins formés à Cuba. Dans sa composante affaires sociales, cette commission doit plancher au quotidien sur la situation des victimes des inondations et autres phénomènes du changement climatique.
La commission Plan devrait suivre des projets inscrits au Plan national de développement 2022-2026 qui ont du mal à décoller, faute de moyens conséquents. D’après lui, la commission environnement et sécurité alimentaire est tenue de ne pas baisser la garde dans le suivi de la principale question du réchauffement climatique et de la sécurité alimentaire. « J’ai l’obligation de rappeler au bureau de l’Assemblée nationale de tirer les utiles leçons des résultats de la commission d’enquête parlementaire du Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville et des missions d’information effectuées dans certains ministères et administrations. Chers collègues, vous êtes des cœurs vaillants, rien ne vous est impossible. Je nous invite à l’action, à l’action encore et à l’action toujours, pendant qu’il est encore temps, car nulle argutie ne peut nous déresponsabiliser et nous détourner du chemin glorieux du progrès », a conclu Isidore Mvouba.