Décédé le 25 janvier à Paris, en France, à l’âge de 87 ans, l’ancien ambassadeur, sénateur et membre d’honneur du Parti congolais du travail (PCT), Jean-Pierre Nonault, sera inhumé le 3 février à Boundji, dans le département de la Cuvette. La nation reconnaissante et le PCT lui ont rendu des derniers hommages, le 2 février à Brazzaville, respectivement au Palais des Congrès et au siège communal du parti à Mpila, en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso.
Né le 23 mars 1937 à Sibiti, Jean-Pierre Nonault a connu une brillante carrière politique et diplomatique. Il est un fruit du collège normal Raymond-Paillet de Dolisie, actuellement Mbounda, dans le département du Niari. Le sénateur Théophile Adoua et le membre du Comité d’honneur du PCT, Henri Ngankama, qui ont respectivement lu les oraisons funèbres au Palais des congrès et au siège du PCT, ont eu des mots justes pour retracer le parcours de l’illustre disparu.
Commissaire du gouvernement de la région du Kouilou en 1971, Jean-Pierre Nonault est nommé directeur de l’Agence congolaise d’information (ACI), le 13 novembre 1973. Sa carrière diplomatique commence en 1974, quand il est nommé, par le président Marien Ngouabi, ambassadeur de la République du Congo en ex URSS, en République populaire et démocratique de Mongolie et en Hongrie, avec pour résidence principale Moscou. De 1977 à 1981, il fut ambassadeur du Congo en France, en Espagne, en Suisse, au Portugal, au Royaume-Uni, au Vatican et à l’Unesco, avec résidence à Paris. De retour au pays en 1984, il est nommé secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.
Au plan politique, Jean-Pierre Nonault fut membre fondateur du PCT en 1969 où il portait le numéro matricule 19. Elu au comité central du PCT en 1979, il y est réélu en 1984. Il fut également sénateur pour le compte de la Cuvette de 2002 à 2023. Président du groupe parlementaire des Forces démocratiques unies et Alliés en octobre 2002, il a aussi assumé les fonctions de président du groupe parlementaire du Rassemblement de la majorité présidentielle puis du PCT au Sénat, ainsi que celles de président du Collectif des sénateurs de la Cuvette.
En 2011, il est désigné président du comité préparatoire du 6e congrès extraordinaire du PCT, au terme duquel il est élu président de la commission nationale de contrôle et d’évaluation. « Le camarade Jean-Pierre Nonault a été, faut-il le rappeler, un exemple de fidélité au parti. De membre fondateur avec le matricule n°19 en 1969, il termine son parcours politique comme membre du comité d’honneur. L’athlète politique a bien couru son marathon. La jeune génération qui s’engage en politique trouvera, dans l’envergure de la personnalité du camarade Jean-Pierre Nonault, le modèle d’un militant engagé, d’un homme d’une modestie assez rare ayant incarné les vertus de tolérance et d’humanisme », a déclaré Henri Ngankama.
Selon l’ancien sénateur, la disparition de Jean-Pierre Nonault est une perte immense pour le Congo qu’il a servi sans relâche et pour le PCT. « L’illustre disparu s’en va avec sa sagesse et sa riche expérience. C’est une lumière qui s’est éteinte, un grand parcours politique qui se referme. Le camarade Jean-Pierre Nonault nous lègue en héritage une incroyable richesse faite de grandeur d’âme, d’humanisme, d’abnégation au travail et de courage », a souligné le membre du comité d’honneur du PCT dans son oraison funèbre, en rendant hommage au « mwènè », le tutélaire.
Commandeur dans l’ordre du mérite congolais, Jean-Pierre Nonault, dont la dernière fonction occupée reste le poste de secrétaire au secrétariat permanent du Conseil national du dialogue, s’est distingué par son dévouement au travail. Ce qui lui a valu les distinctions suivantes : légion d’honneur française ; médaille d’honneur du PCT et commandeur dans l’ordre du mérite congolais.
Il laisse une veuve et une importante progéniture.