A la suite des réactions contre le boycott des messages sur la guerre de l'Est du Congo arborés par les supporters congolais dans les tribunes du stade ivoirien, lors du match de demi-finale opposant les Léopards à l'équipe ivoirienne, Me Jean-Claude Katende, président de l'Association africaine pour la défense des droits de l'homme (Asadho), trouve que les Congolais devraient changer leur façon de faire.
"En majorité, nous étions tous fâchés contre le boycott de nos messages contre le Rwanda par les organisateurs et autres intervenants de la Coupe d'Afrique des nations (CAN). Mais pour passer nos messages, avons-nous besoin de la CAN ?", s'est demandé Jean-Claude Katende.
Le président de l'Asadho fait, en effet, constater que dans les grandes villes de la République démocratique du Congo (RDC), dans les stades, à l'aéroport et sur les édifices publics, il n'y a aucun panneau géant reprenant les messages contre le Rwanda ou contre la guerre de l'Est. "Qui interdit au gouvernement de le faire? ", s'est-il interrogé, relevant que même les marches qui sont organisées maintenant n'ont pas une coordination digne de cela. La conséquence de cette façon de faire, a-t-il estimé, est que toutes ces marches débouchent sur la destruction des biens appartenant à autrui. "On ne mène pas une campagne contre un pays rusé comme le Rwanda sans organisation, sans coordination d'actions. C'est par l'organisation et l'esprit d'anticipation qu'on peut voir qu'il y a un leadership", a-t-il insisté.
Pour ce juriste et défenseur des droits de l'homme, il y a beaucoup de choses qui manquent à la République démocratique du Congo face à cette guerre imposée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23. "On agit souvent en ordre dispersé", fait-il constater.