Dans un cinglant réquisitoire, cette élue a noté que les mouvements de protestation en ligne et dans les rues de Kinshasa observés ces derniers temps exigent une plus grande attention internationale face à cette violence.
D'origine congolaise et élue députée de la ville de Zwolle dans l'Etat d'Overijssel au Pays-Bas, Miriam Ntumba Ntite n'a pas coupé le cordon ombilical avec sa mère patrie et, surtout, elle suit de près ce qui s'y passe et se dit préoccupée par la dramatique situation sécuritaire dans l'Est. Au cours de la séance parlementaire du 16 février et devant la représentante d'Amnesty international, elle a porté un cinglant réquisitoire contre la communauté internationale à qui elle reproche son silence gênant au regard du récent développement de la situation sur le terrain. " Le peuple congolais dans le monde entier souligne le désespoir de la situation et accuse les gouvernements occidentaux de soutenir le Rwanda qui agresse la République démocratique du Congo (RDC) et il n'y a aucune pression exercée sur ce pays pour mettre fin à la violence dans sa partie est", a lancé Miriam Ntumba Ntite.
Faisant un rappel historique de cette guerre d'agression, l'élue de Zwolle dresse un bilan macabre de "plus de dix millions de Congolais tués depuis 1997". Aujourd'hui, a-t-elle souligné, le groupe terroriste M23 soutenu par le Rwanda attaque continuellement plusieurs villages et villes de cette région, forçant la population à quitter ses zones d'habitation.
La députée Miriam Ntumba a, en effet, rappelé que la guerre imposée injustement à la RDC produit des conséquences fâcheuses sur le plan humanitaire, avec plusieurs millions de déplacés internes et externes. Selon elle, la communauté internationale ne devrait plus rester silencieuse face à ce drame humanitaire. "Elle doit agir avec des actions claires et précises pour contraindre le Rwanda à stopper cette aventure de vielle histoire", a-t-elle insisté, dénonçant les visées de pillage des ressources minières de la RDC à travers cette guerre.
Selon Miriam Ntumba Ntite, les mouvements de protestation en ligne et dans les rues de Kinshasa observés ces derniers temps exigent une plus grande attention internationale face à cette violence. "Avec ces mouvements de protestation, les Congolais attirent l'attention de la communauté internationale sur la grave crise humanitaire dans leur pays et appellent au retour de la paix", a-t-elle fait savoir. La députée était assistante parlementaire en RDC, notamment au Sénat en 2007.