Le Tribunal de grande instance de Sibiti, dans le département de la Lékoumou, va auditionner, le 23 février, deux présumés trafiquants, interpellés pour détention d’une peau de panthère.
Interpellés le 18 janvier dernier et déférés le 24 janvier à l’instance judiciaire, les deux présumés délinquants fauniques détenaient une peau de panthère, espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo. Ils répondront de leurs actes devant la justice congolaise et risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende allant jusqu’à 5 millions de FCFA, conformément à la loi.
En effet, les deux supposés délinquants fauniques sont reprochés pour plusieurs faits, notamment la détention, la circulation et la tentative de commercialisation d’une peau de panthère, trophée d’une espèce animale intégralement protégée.
Le commerce illégal des produits de la faune conduit à l’extinction des espèces animales sauvages. Le Congo qui s’est engagé à protéger ses espèces animales en voie de disparition traque tous ceux qui entravent la loi en la matière. Un travail de fouille et de lutte contre la criminalité faunique est régulièrement accompli par les autorités et les services compétentes. D’ailleurs, la récente interpellation de ces présumés délinquants fauniques avait été réalisée conjointement par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière en service dans la Lékoumou, en collaboration avec ceux de la section de recherche judiciaire de la région de gendarmerie basés à Sibiti, avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.
En République du Congo, l’éléphant et la panthère sont parmi les espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi stipule : « L’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts pour les besoins de la recherche scientifique ».
Rappelons, par ailleurs, que le 30 janvier dernier à Dolisie, dans le département du Niari, trois autres présumés délinquants fauniques avaient été interpellés avec deux pointes d’ivoire. Ils avaient été présentés au procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Dolisie, le 5 février, et placés à la Maison d’arrêt attendant l’ouverture d’un procès.