C’est officiel. L’athlète congolaise Natacha Ngoye Akamabi ne disputera pas les championnats du monde en salle prévus du 2 au 3 mars à Glasgow, en Ecosse. La faute à la Fédération congolaise d’athlétisme (FCA) qui n’a pas su jouer comme il se doit son rôle en répondant en temps voulu à la correspondance de World athletics.
Un coup dur pour l’athlète causé par l'imprudence des dirigeants de la FCA. Selon les explications de World athletics, la fédération congolaise n’a jamais soumis d’engagement préliminaire avant la date butoir du 2 décembre 2023, la première étape obligatoire pour l’inscription d’un athlète à ces championnats.
La date limite a été clairement communiquée via les différents supports et emails et la FCA disposait d’un mois pour faire le nécessaire de son athlète. Malheureusement elle n’a contacté l’instance internationale que des mois après cette échéance. « Nous avons répondu strictement, aucun retour ni explication de la part de la FCA. A ce stade très avancé, à quelques heures de la clôture d’une échéance majeure, nous ne sommes plus en mesure d’accepter l’engagement », justifie la fédération internationale.
Une faute administrative très grave qui empêche la boursière de la solidarité olympique au CRJS de Petit-couronne en Normandie de concourir à l’épreuve des 60 m. Ce n’est pas normal, a appuyé World athletics, qu’une athlète qui gagne sa qualification pour les championnats du monde en salle par son classement mondial et qui gagne sur piste par ses résultats ne puisse pas y participer alors qu’elle ne demandait à sa fédération que de l’inscrire car tout était organisé pour qu’elle participe à cette compétition. « Natacha Ngoye Akamabi est effondrée car cette compétition faisait partie de ses objectifs autant que les Jeux africains et Jeux olympiques », a témoigné Amadou Mbaye, son entraîneur.
Le Congo, a t-il expliqué, a la chance d’avoir une athlète de ce niveau qui est première sur le bilan français des 200 m et parmi les cinq sur 60m. Elle est entourée par une organisation professionnelle afin de lui permettre de représenter dignement son pays. La FCA devrait se féliciter d’avoir une athlète comme elle et tout mettre en œuvre pour l’accompagner. Ce n’est pas le cas puisque World athletics a rappéle dans son message qu’ « il incombe à nos fédérations membres de prendre connaissance des circulaires, communication et des mails officiels de World athletics, d’agir en conséquence et de répondre en temps voulu à nos courriers et ce dans l’intérêt de leurs athlètes afin d’éviter de tels manquements ».