Le ministre de l’Economie et des Finances, Jean-Baptiste Ondaye, a tenu le 23 février, à son cabinet de travail à Btazzaville, une réunion de suivi et d’évaluation avec une délégation indienne sur les projets cofinancés avec Exim Bank. A cet effet, un accord de principe a été arrêté pour relancer trois projets en suspens, parmi lesquels la poursuite de la livraison des bus publics dits " Mal à l’aise".
Il y a quelques années, le gouvernement indien octroyait au Congo une ligne de crédit d’un montant de plus de 130 milliards FCFA, soit 214 millions de dollars américains, pour financer trois projets socio-économiques. Ils portaient sur la construction d’une cimenterie au village Tao-tao, dans le département du Niari; la livraison de 154 bus de transport en commun; et le projet de l’électrification rurale.
Démarrés pourtant, tous ces projets ne sont jamais arrivés à leur terme pour plusieurs raisons. S’agissant de l’amélioration du système de transport urbain, sur les 154 bus à livrer au gouvernement congolais, soixante-dix seulement l’ont été depuis 2018 et quatre-vingt-quatre ne sont jamais arrivés. L’entreprise adjudicatrice du marché, d’après le ministre des Finances, cause des « pratiques inappropriées reprochées ».
Au mois de juillet, un nouvel appel d’offres sera lancé en vue de choisir un autre opérateur devant poursuivre la livraison du reste des bus qui, selon les experts, seront plus modernes que les premiers.
« Nous osons espérer que votre visite de travail ici au Congo sera l’occasion d’explorer des pistes de solutions susceptibles de redynamiser l’intervention d’Exim Bank. Au sujet du développement du transport urbain, nous savons que 70 bus sur 154 commandés ont été livrés depuis 2018, avant que le processus ne soit arrêté à cause des pratiques inappropriées reprochées à la société adjudicatrice. A ce propos, le gouvernement plaide pour la signature d’un accord de crédit révisé », a souligné Jean-Baptiste Ondaye.
Tout comme le premier projet, la construction de la cimenterie dont les travaux se sont arrêtés à 48% et l’électrification rurale n’ont aussi jamais abouti. Au cours de cette réunion d’évaluation, le ministre des Finances et les responsables d’Exim-Bank ont convenu de réviser les termes d’accord afin de relancer l’ensemble des projets sur de nouvelles bases. Une solution consentuellement trouvée dans le but de consolider les relations bilatérales entre Brazzaville et New Delhi.
La délégation indienne, composée du directeur général d’Exim Bank, Dipak Kujur, et de l’ambassadeur de l’Inde au Congo, Madan-Lal Raigar, a été conduite par un représentant du ministère indien des Affaires extérieures. La cérémonie s’est passée en présence de l’ambassadeur du Congo en Inde, Raymond Serge Balé.