La 4e réunion du comité de pilotage du Plan-cadre des Nations unies pour l’aide au développement (Undaf), tenue le 26 février à Brazzaville, a permis aux participants de faire le bilan des progrès réalisés en 2023 avant d’énumérer ceux à mettre en œuvre les prochaines années.
Fruit de la coopération entre le système des Nations unies et le Congo à travers un accord signé en 2020, l’Undaf vise à garantir l’appropriation par le gouvernement et à renforcer la coordination du soutien des agences des Nations unies aux priorités et aux plans de développement du pays. Le coordonnateur résident du système des Nations unies, Chris Mburu, a rappelé dans son mot de circonstance que cette réunion du comité de pilotage représente un moment clé pour définir ensemble les orientations stratégiques, les priorités et les initiatives phares à développer de concert dans les prochaines années.
Selon lui, en 2024, l’objectif est de mettre en œuvre l’Undaf révisé à travers des programmes conjoints autour de la jeunesse pour renforcer l’unité et amplifier l’efficacité des actions collaboratives des Nations unies. Ainsi, les agences du système des Nations unies s’attacheront à renouveler leurs partenariats, en incluant activement le secteur privé, la société civile, le monde académique et les médias, et en explorant de nouvelles voies de financement et des partenariats stratégiques. Il a également réaffirmé l’engagement ferme de son institution à mobiliser toutes les ressources disponibles, tant sur le plan national qu’international, pour appuyer le gouvernement congolais et ses partenaires dans leurs efforts de développement. « Cette démarche inclut un accent particulier sur la question de la contrepartie financière du gouvernement, l’intégration des jeunes dans nos programmes pour contribuer pleinement à la société, la localisation des Objectifs de développement durable (ODD) et le suivi-évaluation rigoureux du Plan national de développement (PND), afin d’assurer un impact significatif et durable”, a précisé Chris Mburu.
Le bilan 2023 jugé satisfaisant
Représentant sa collègue en charge du Plan, le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou N’Guesso, a rappelé le contexte national dans lequel se tient la réunion du comité de pilotage. Un contexte marqué par les effets néfastes du changement climatique susceptibles de fragiliser les progrès accomplis par le Congo comme le démontrent les inondations et érosions qui impactent négativement des milliers des Congolais ; l’urgence de répondre aux attentes des jeunes qui bénéficient d’une attention particulière du président de la République ayant décrété l’année 2024, année de la jeunesse ; le changement de l’approche budgétaire avec le basculement du budget des moyens en budget programme. « Ce contexte nous oblige à accélérer la mise en œuvre du PND 2022-2026 afin d’atteindre les cibles visées en termes de croissance et d’emploi ; en termes de réduction de la pauvreté et de l’atteinte des ODD. Le plan de travail biannuel budgétisé, co-signé l’année dernière par la ministre en charge du Plan et le coordonnateur résident, a été révisé par les experts lors de la revue technique qui a précédé notre réunion de ce jour. Ceci afin de prendre en compte les contraintes liées au contexte actuel », a-t-il expliqué.
D’après lui, les interventions de cette année prennent en compte les défis auxquels le pays est confronté et qu’il importe de relever. Il s’agit, entre autres, de la poursuite du renforcement des capacités techniques et financières pour l’accélération de la mise en œuvre du PND 2022-2026 et de son suivi et évaluation ; la mise en œuvre des actions prioritaires en faveur des jeunes ; les réponses d’urgence aux inondations mais aussi et surtout des solutions durables du relèvement et de résilience aux changements climatiques ayant comme corolaire, entre autres, les inondations et les érosions. Il a, par ailleurs, souligné que le système des Nations unies demeure un partenaire privilégié de la République du Congo en matière de coopération au développement.
S’agissant du bilan de l’année dernière, il a été jugé satisfaisant par les deux parties. A titre d’illustration, on peut citer les avancées significatives réalisées dans le cadre du renforcement de l’inclusion financière et du développement socio-économique au Congo ; l’organisation réussie du cinquième Recensement général de la population et de l’habitation en 2023 ; le deuxième sommet des trois bassins tropicaux : l’Amazonie, le Congo et Bornéo-Mékong en Asie du Sud-Est, grâce à une contribution organisationnelle et financière de l’équipe pays des Nations unies s’élevant à 2,171 millions de dollars américains. A cela, s’ajoutent la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la délinquance juvénile, alignée sur le projet Youth Connekt Congo ; l’installation du système de surveillance et de réponse rapide aux épidémies ainsi que la mise en œuvre d'un programme ambitieux de soutien aux petites et moyennes entreprises et aux micro-entreprises, axé sur l’agriculture durable et l’agro-industrie.
« Votre engagement et votre perspicacité ont été des catalyseurs essentiels pour mettre en œuvre ce cadre de manière constructive et déterminée. L’implication active de vos ministères a été fondamentale pour le succès de nos initiatives conjointes. La contribution globale des Nations unies pour l’année 2023 dans la mise en œuvre de l’Undaf est d’environ 81 millions de dollars américains, soit plus de 49 milliards de F CFA », a annoncé Chris Mburu.