Placée sur le thème « Jeunesse congolaise et insertion socio-économique dans la perspective du développement durable », la session inaugurale de l’assemblée générale du Conseil consultatif de la jeunesse (CCJ), qui se tient du 28 février au 2 mars à Brazzaville, réunit trois cents délégués dont ceux venus de l’intérieur et de l’extérieur du pays.
Les participants vont, pendant les quatre jours des travaux, concevoir un plan d’urgence de politique nationale de la jeunesse ; produire un rapport final regroupant les défis de la jeunesse et les avis adressés au président de la République sur les actions prioritaires à mener au titre de l’année 2024. Ils élaboreront et adopteront également le règlement intérieur précisant les règles de fonctionnement et de discipline des membres de l’assemblée générale.
Le secrétaire exécutif du CCJ, Prince Michrist Kaba Mboko, dans son adresse, a rappelé aux délégués que leurs contributions sont fermement attendues pendant ces assises en vue de leur implication au développement multiforme et durable qu’attend le pays. « Votre mission est aussi celle de prendre votre destin en main. Celui d’une jeunesse qui s’inscrit résolument dans la lutte pour la réussite de la vision du président de la République en matière de jeunesse. La réussite de ce programme dépend notamment des jeunes congolais de type nouveau, imbus de patriotisme et de civisme », a-t-il précisé.
Représentant le président du Conseil départemental et municipal de Brazzaville, l’administrateur-maire de Poto-Poto, Okemba née Bakoukas Ndela, a déclaré que la convocation de cette session inaugurale est une façon pour le chef de l’Etat de tendre la main à la jeunesse congolaise afin d’obtenir d’elle une nette participation dans le cadre de la gouvernance intergénérationnelle. « Le phénomène de délinquance juvénile qui prévaut dans nos différentes villes se présente comme un des problèmes qui nécessitent une mobilisation de toutes les composantes sociales y compris les jeunes eux-mêmes. Ainsi, mon vœu le plus ardent est de voir que les discussions et délibérations qui découleront de cette session inaugurale apportent une contribution positive pour le développement des politiques qui seront mises en œuvre conformément aux défis actuels », a-t-elle souhaité.
Jouer pleinement son rôle d’organe consultatif
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Hugues Ngouélondelé, quant à lui, a rappelé que la vocation du CCJ est de servir comme une force dynamique de propositions et d’initiatives afin de constituer un puissant levier d’actions et d’être le légitime porte-parole de la jeunesse auprès des plus hautes instances de la République. « La problématique de l’épanouissement de la jeunesse constitue une préoccupation cardinale du chef de l’Etat et du gouvernement. C’est précisément dans cette optique que l’année 2024 a été décrétée par le président de la République année de la jeunesse. Pour traduire en acte cette orientation présidentielle, le gouvernement, sous l’impulsion de son Premier ministre, a procédé à une évaluation des actions prioritaires pour assurer l’accélération de la prise en charge des aspirations de la jeunesse de notre pays », a-t-il rappelé.
En effet, parmi les actions prioritaires retenues, il y a l’amélioration et le renforcement du dispositif de formations qualifiantes pour le rendre plus massif, pérenne et mieux l’adapter au marché de l’emploi ; l’insertion professionnelle des jeunes par la dynamisation et le soutien de l’auto-emploi et l’entrepreneuriat. A cela, s’ajoutent l’insertion et la réinsertion des jeunes en conflit avec la loi en vue de l’éradication du phénomène de la délinquance juvénile sur l’ensemble du territoire national. C’est ainsi que le ministre en charge des questions des jeunes a demandé au CCJ de jouer pleinement son rôle d’organe consultatif.
« Je vous exhorte à engager une profonde réflexion sur les grandes problématiques qui se posent en milieu juvénile telles l’éducation, la formation et l’emploi des jeunes, la délinquance et l’incivisme. Le gouvernement suivra avec la plus grande attention la moisson de vos suggestions et propositions à l’issue de vos assises », a exhorté Hugues Ngouélondelé, invitant les participants à faire preuve d’assiduité, de clairvoyance et de rigueur dans leurs échanges.
Créé par loi organique n° 15-2018 du 15 mars 2018, le CCJ est un organe chargé d’émettre des avis au président de la République et des suggestions au gouvernement sur les questions liées au plein épanouissement de la jeunesse, dans le cadre d’une gouvernance intergénérationnelle.