Une séance de travail regroupant l’Union nationale des scieurs et vendeurs de bois débités et pour le reboisement du Congo (UNSVBDRC) et le Groupement du Réseau développement humain durable (GRDHD) a été organisée le 16 juin à Pointe-Noire sur la question de l’approvisionnement des bois débités tout en préservant la gestion durable des forêts
Cette réunion s'est tenue peu après la rencontre présidée récemment à Pointe-Noire par le directeur général de l’économie forestière avec les directeurs des sociétés forestières, leurs responsables syndicaux et ceux de l’Union nationale des scieurs, vendeurs des bois débités. La limitation de l’activité du bois à l’achat exclusif des produits usinés, décidée à cette occasion, préoccupe l’Union car pour elle, cette mesure est en inadéquation avec les besoins exprimés par la population en matière d’approvisionnement en bois. Ainsi, l’UNSVBDRC a entrepris un cadre de concertation afin d’examiner toutes les questions inhérentes à cet épineux problème pour sauver la filière bois tout en œuvrant à la préservation des forêts du Bassin du Congo.
« Pour pallier cette difficulté, nous envisageons de créer un cadre de concertation au sein duquel nous examinerons ensemble les moyens nécessaires à travers des contrats que nous aurons à signer sous la coordination de l’administration de l’économie forestière. Ces contrats viseront entre autres à faire des récupérations sous parc des grumes jugées déclassées à l’exportation. Les contrats que nous signerons avec les pouvoirs publics expliciteront les conditions d’exploitation en enfreignant les coupes frauduleuses. Cette action doit être en harmonie avec les accords de partenariat signés par notre pays avec l’Union européenne et les organismes internationaux, et en rapport avec les dispositions du code forestier » a déclaré Michel Makita, président de l’UNSVBD.
Selon Majep Obama, manager du GRDHD, le plaidoyer à faire auprès des pouvoirs publics, des partenaires et des sociétés forestières, doit avoir pour fondement la loi en vigueur en la matière, notamment le Code forestier. « Prenons notre mal en patience car dans la nouvelle loi, appelée code forestier en voie d’adoption, plusieurs dispositions sont prévues qui protègent les forêts sans léser les débiteurs. Le lobbying que nous initions est un travail de longue haleine qui demande abnégation et patience, car au bout du compte, tout le monde sera satisfait » a-t-il précisé.
Conscient de l'importanace de la filière bois, sa préservation est donc non seulement nécessaire mais aussi impérative. « Cette filière est porteuse de valeur ajoutée et aussi créatrice d’emplois puisqu’elle contribue à la réduction de l’extrême pauvreté. En effet, l’esprit de compétitivité pour la commercialisation des meubles en bois appelés produits finis, que réclament les institutions nationales et internationales (FACP /PADE/BM), concourt à la valorisation des PME/PMI en République du Congo », a-t-il renchéri.
Majep Obama est manager du GRDHD, membre de la Task Force Filière bois, et membre de la chaîne de valeur meubles en bois du Corridor Pointe-Noire-Brazzaville.