Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont retrouvés, le 9 mars, à Malabo, en Guinée équatoriale, pour leur 24ème session ordinaire. Le Congo a été représenté par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso. À cette occasion, ils ont décidé de la levée des sanctions contre le Gabon qui réintègre l’instance sous régionale.
Les sanctions contre le Gabon avaient été prises dans la foulée du coup d'État du 30 août dernier. Six mois après, ce pays se voit donc réintégré dans des instances sous régionales. Le siège de la CEEAC est également maintenu à Libreville.
Dans son communiqué final, la CEEAC a noté « des avancées significatives dans le retour à l'ordre constitutionnel » avec notamment la mise en place d'un chronogramme de transition de vingt-quatre mois. Dans la foulée, le ministre des Affaires étrangères gabonais a salué ces décisions et adressé ses vifs remerciements aux chefs d’État et de gouvernement de la sous région.
La suspension de la CEEAC avait été un coup dur pour la diplomatie gabonaise, isolant le pays de la scène sous régionale. Lors du précédent sommet qui s'était tenu en décembre, le général Oligui Ngueme n'avait pas réussi à convaincre ses homologues. Parmi les recommandations figurait encore la tenue d'un processus politique inclusif.
La prochaine étape vise la réintégration dans l'Union africaine. La CEEAC va dépêcher une mission de plaidoyer auprès de cette organisation et des Nations unies pour expliquer la démarche de la réadmission du Gabon. Le communiqué met en avant l’« adhésion du peuple au processus de transition, son inclusivité et son caractère paisible ».
Rappelons que le Gabon a annoncé, il y a quelques jours, la tenue prochaine d'un « Dialogue national inclusif ». Le décret portant convocation de ces assises a été publié au journal officiel du pays.