La séance de travail du 18 mars à Brazzaville entre le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Lézyn Moungalla, et une délégation des syndicats conduite par le secrétaire général national de la Fédération des travailleurs de la science, des sports, de l’enseignement, de l’information et de la culture (Fétrasseic), Basile Ngoli, a débouché sur la mise en place d’un groupe devant amender le statut particulier des professionnels de l’information et de la communication.
« Le ministre nous a donné certaines orientations pour nous permettre de finaliser le dossier du statut particulier des professionnels de la communication et des médias. Donc, nous allons le revisiter avant de le transmettre au secrétariat général du gouvernement. Le ministère de la Communication avait un ancien statut qui n’est pas encore abrogé jusqu’aujourd’hui. Il est d’actualité, on est en train simplement de l’amender pour que les travailleurs trouvent leur compte », a expliqué Basile Ngoli à la presse.
Le groupe de travail mis en place aura, entre autres, la mission de statuer sur les anciennes formulations. Travaillant de lundi à dimanche parfois dans des conditions difficiles, les journalistes ont aussi besoin du repos. C’est ainsi que la Fétrasseic invite les professionnels de la communication et des médias à la patience d’autant plus que l’essentiel du travail est presque fait. « Nous gagnerons notre combat, c’est la lutte. Ce n’est pas seulement le syndicat, l’administration y compris, nous sommes tous tombés d’accord puisque l’ancien statut est encore d’actualité, nous devons tout juste le revisiter. Nous allons nous appuyer sur les textes existants dont la loi sur la refonte de la fonction publique qui vient d’être publiée, pour regarder comment accorder du repos au personnel du ministère de la Communication », a assuré le secrétaire général de la Fétrasseic.
La date du 22 mars fixée par le Syndicat des agents de la communication du Congo s’approchant pour la tenue de l’assemblée générale devant décider sur la possibilité d’observer ou non une grève générale, Basile Ngoli en appelle au calme. Selon lui, les travailleurs devraient comprendre que lorsqu’on ouvre les négociations, toutes les situations liées à la grève et autres sont suspendues. « La grève est l’ultime arme pour les salariés. Entre temps, lorsque vous négociez, il n’y a pas de gagnant, il n’y a pas de perdant, on trouve juste un compromis. L’Etat a aussi les problèmes, tout comme les travailleurs, donc nous devons nous comprendre pour que nous réussissons à gagner ce que nous réclamons. Ce qui est vrai, il faut reconnaître une chose que les travailleurs veulent à tout prix beaucoup gagner, nous voulons que le nouveau texte soit publié pour que le personnel trouve son compte », a-t-il conseillé.
Outre le statut particulier, Thierry Lézin Moungalla et ses hôtes ont aussi évoqué la tenue de la Commission administrative paritaire. Les syndicalistes ont, en effet, suggéré au gouvernement que cela se passe en guichet unique pour que les textes soient immédiatement publiés à l’issue des travaux. « En 2009, après la grève, il y a eu guichet unique. Ce qui a permis aux travailleurs d’entrer en possession de leurs textes d’autant plus que toutes les parties prenantes y étaient présentes », a rappelé Basile Ngoli.