Le partenariat forêt Congo-Union européenne(UE) est axé sur la gestion durable, le développement local incluant les jeunes, les femmes et les autres couches sociales vulnérables, ainsi que la chaîne de transformation du bois. Les bases de ce partenariat ont été posées, le 21 mars, à Brazzaville, au cours de la session inaugurale du « dialogue politique » regroupant les deux parties.
L’UE représente l’un des principaux partenaires de la République du Congo en matière de gouvernance forestière et de préservation de la riche biodiversité du pays. Le format de la première réunion du dialogue politique dans le cadre du partenariat forêt UE-Congo se veut large en impliquant toutes les parties prenantes notamment la ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, l’ambassadeur de l’UE au Congo, Giacomo Durazzo, l’ambassadeur de France, Claire Bodonyi, l’ambassadeur d’Italie, Enrico Nunziata, le chargé d’affaires a.i. d’Allemagne, Arvedt Achilles…
L’un des défis de ce partenariat, conclu en novembre 2022 et réitéré en octobre 2023 en marge du sommet des trois bassins, consiste à traduire dans les faits le soutien à la création d’une chaîne locale de transformation du bois. Le sujet a été au centre de la première édition du dialogue politique dédié à la gouvernance forestière. La mise en place d’un tissu industriel de transformation du bois nécessitera, a estimé la ministre de l’Économie forestière, un appui aux investissements privés, des plus grandes sociétés forestières aux Petites et moyennes entreprises locales.
À l’instar des autres pays de la sous-région Afrique centrale, le Congo a entrepris d'interdire l'exportation des grumes, dans le but de favoriser la transformation plus poussée du bois sur le territoire national. Le processus concerne l’ensemble du secteur privé forestier, d’après la ministre de tutelle, les sociétés traditionnelles qui sont installées dans le pays et les autres PME intervenant dans l’exploitation du bois illégal.
L’évolution du marché national devrait se fait dans le cadre de la nouvelle règlementation, du code forestier, instituant le principe de partage de production, la taxe sur les déchets pour réduire les déchets dans les concessions forestières et les centrales d'achat. « Aujourd'hui, nous voulons la valorisation de ces déchets par la transformation et par les nouvelles technologies. Il faut un renforcement des capacités de nos artisans pour que ces morceaux de bois puissent servir en les valorisant, en les transformant en produits artistiques, en faisant des unités d'aboutage dans les usines des unités de transformation du bois », a expliqué Rosalie Matondo.
Par rapport aux précédents cadres de partenariat Congo-UE comme l’Accord de partenariat volontaire, un groupe technique en charge de préparer les discussions et de suivre les recommandations. Il est aussi prévu un groupe de consultation avec toutes les parties prenantes, a indiqué Giacomo Durazzo. « Notre partenariat fera la promotion des investissements dans la capacité de transformation durable du bois au niveau national, favorisant la création d’emplois liés aux forêts », a-t- il assuré.