Au cours d’un point de presse animé le 23 mars à Brazzaville, le ministre, commissaire général du comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti, Dominique Basseyila, a proposé des éléments d’appréciation et d’orientation sur la biométrie, le découpage électoral, le plafonnement des dépenses des campagnes électorales et le statut du chef de l’opposition.
Abordant le point sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, Dominique Basseyila a relevé les éléments ci-après : la difficulté de mettre en œuvre la biométrie sur l’ensemble du territoire national pour l’élection présidentielle de 2026 ; des prérequis indispensables à la réalisation de la biométrie et la réforme du système d’Etat civil peu fiable ainsi que l’expérience de la biométrie dans d’autres pays montre que les listes électorales biométriques ne sont pas toujours la panacée à des élections transparentes et crédibles.
Pour ce qui est du découpage administratif et électoral, le commissaire général du comité ad hoc du dialogue national de Sibiti note la complexité et la lourdeur d’une telle opération ; les contingences politiques, économiques, sociales et culturelles difficiles à maîtriser ainsi que les contraintes financières et techniques.
S’agissant du plafonnement des dépenses des campagnes électorales, Dominique Basseyila a rappelé que cette question a été posée lors de la concertation de Dolisie 2013. Depuis, la finalisation de l’avant-projet de loi par le gouvernement continue de faire l’objet des débats et suscite plusieurs interrogations.
En ce qui concerne le statut du chef de l’opposition politique, le comité ad hoc recommande de bien clarifier ses attributions ; de modifier la loi du 7 juillet 2017 déterminant le statut de l’opposition par les dispositions fixant l’organisation et le fonctionnement de l’opposition politique.
Par ailleurs, le comité ad hoc de suivi des recommandations du dialogue national de Sibiti sollicite du ministre chargé de l’Intérieur et de la Décentralisation la convocation d’une concertation politique spécifique qui va essentiellement régler les questions liées à la biométrie, au découpage électoral, au plafonnement des dépenses des campagnes électorales et à la réforme de la loi électorale.