Les choses se précisent de plus en plus concernant le déploiement de la mission militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) en République démocratique du Congo (RDC) et au Mozambique.
L'option a été levée par les Etats membres de l'organisation sous-régionale lors du sommet extraordinaire qui s'est tenu le 23 mars dernier à Lusaka, en Zambie. Les pays membres ont, en effet, donné leur quitus pour le déploiement de la force SAMIDRC sur le territoire congolais en appui aux Forces armées de la RDC et à leurs alliés dans les combats qui les opposent au groupe terroriste du M23 soutenu par le Rwanda, révèle le communiqué final.
Réaffirmant leur soutien à la RDC et au Mozambique, les États membres ont souligné la conformité de ce déploiement avec le pacte ayant créé cette organisation ainsi qu'avec celui de défense mutuelle des États membres. La force de la SADC se déploiera notamment à la province mozambicaine de Cabo Delgado pour contrer les djihadistes, et dans l'Est de la RDC, pour contrer l'avancée des rebelles du M23.
Cette résolution de la SADC annihile de fait l'initiative du gouvernement rwandais sollicitant du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil de paix et sécurité (CPS) de l'Union africaine la non prise en compte de la mission de la SADC de sorte à lui priver de tout appui logistique et financier international. Les pays d'Afrique australe ont formellement désapprouvé la démarche rwandaise. Le CPS a, d’ailleurs, demandé de mettre le matériel de la Force africaine d’attente entreposé au Cameroun à la disposition de la SAMIDRC.