Du 22 au 23 mars, à Brazzaville, s’est tenue la troisième édition du salon « Le Congo au féminin » . Autour du thème « Influence, impact et héritage », les participantes ont été édifiées sur leur participation au développement et à la construction de l’élite féminine de demain.
C’est un pari encore réussi pour Emilia Mambissa Mokengo, initiatrice du salon « Le Congo au féminin » et responsable du cabinet Emi&Co, spécialisé dans la communication, le marketing digital et la formation. Cette année, l’événement s’est donné pour mission de mettre en lumière les compétences et les talents des femmes entrepreneures dans différents domaines afin d’en inspirer d’autres et laisser un héritage prolifique. Parmi les panelistes, l'on a retrouvé Sarah Yakan, fondatrice de Femme d'influence magazine lancé en 2015, qui a animé à l’ouverture l’atelier « Construire son personal branding ». À travers ses conseils, les participantes ont été outillées sur les bases pour créer une image de marque personnelle percutante et visible afin de se démarquer des autres.
L’atelier « Se lancer dans le e-commerce » a été décortiqué par la photographe Mariame Diefaga. À la tête de Maranatha, elle a partagé des stratégies-clés pour vendre et promouvoir ses produits/services grâce aux plateformes numériques aujourd’hui incontournables dans le monde du business. Bien d’autres femmes aux parcours remarquables se sont également exprimées à l’ouverture du salon, à l’instar de Nelly Bethelot, consultante en communication institutionnelle et spécialiste en plaidoyer ; etc.
Comme le premier jour de l’événement, le second a également été d’une grande importance pour les participantes autour d’une panoplie de temps d’échanges, de partage d’expériences, de questions-réponses, de coaching et conseils, mais aussi de découvertes ; notamment à travers une exposition présentant une diversité de produits allant des services aux produits cosmétiques, vestimentaires et capillaires, en passant par des documents de planification.
La thématique « Leadership au féminin : se démarquer dans un monde d’influence » a permis d’écouter deux femmes remarquables et de tirer le meilleur de leurs expériences qui impactent au-delà des frontières congolaises et se veulent un héritage pour la jeune fille d’aujourd’hui et celle de demain. Il s’agit du Pr Francine Ntoumi, scientifique et présidente de la Fondation congolaise pour la recherche médicale, ainsi que de Parfaite Pantou, juriste à la retraite, médiatrice internationale et formatrice. Pour ces deux femmes, il est évident qu’il n’existe pas de métiers d’hommes ou de femmes; il existe simplement les métiers. En cela, chacun mérite d’exercer la profession de son choix. Mariées et mères, elles ont souligné la responsabilité des parents dans l’accomplissement des enfants. Une bonne éducation équitable est effectivement essentielle afin de décomplexer la jeune fille des stéréotypes de la société. Face aux difficultés, elles ont encouragé la femme à s’imposer par les résultats et le travail bien fait, aussi à saisir chaque occasion qui se présente à elle en brisant la peur et en sortant de sa zone de confort.
Par la suite, d’autres panelistes se sont également exprimées, à savoir Séraphine Ekoa, présidente du Club des femmes entrepreneures ; Sandra Tchinianga, architecte ; Pauliana Locko, directrice de Liana services ; Reine Hobie, CEO de 242 Tacos street ; Gisela Van Houcke, CEO de Zuri luxury hair ; etc. Le but étant d’encourager les participantes à réaliser leurs rêves en vue d’impacter d’autres femmes autour d’elles et de laisser un héritage positif pour les prochaines générations.
Une note de satisfaction pour « Le Congo au féminin » 2024
Fifi Louamba, styliste et responsable de la marque de couture Fifi création, a participé pour la première fois au salon en tant qu’exposante. Et pour elle, l’expérience a été enrichissante. « En tant que mère célibataire et à peine le BEPC comme diplôme, ce salon m'a donné l’envie d'avancer et le goût de fournir encore plus des efforts pour réussir. Non seulement pour moi et mon enfant, mais aussi pour d’autres femmes autour de moi qui méritent de s’identifier à des exemples positifs de réussite. L’échec n’est pas une fatalité mais une occasion de réussite », a-t-elle fait savoir.
« Ce qu'on peut retenir de cette troisième édition du Congo au féminin, c'est qu'il y a des femmes leaders dans ce pays. Et ces femmes ont décidé de partager leur parcours de manière très authentique, de donner des conseils à ceux qui sont dans le besoin. Et parfois, on n'arrive pas à identifier que derrière chaque femme, il y a un parcours. Il y a vraiment un parcours et les femmes apprennent, elles se forment, elles veulent gravir les échelons de la société. Elles ne veulent plus être dans l'obscurité mais jouer leur partition… Et aujourd'hui, quand je vois toutes ces femmes venir au Congo féminin, prendre des notes, poser des questions, c'est qu'il y a cette volonté de se démarquer et de ne plus être influencées négativement, mais de se réaliser en tant que personne, se connaître et se dire que, moi aussi, je peux devenir une femme d'influence », a déclaré Emilia Mambissa.