Manquement, tentative de détournement, détournement des effets militaires, fuite devant l’ennemi (M23) et violation des consignes, tels sont les griefs retenus à charge de onze militaires congolais, dont cinq officiers, par la Cour militaire de Goma, dans la province du Nord-Kivu, dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Fustigeant le réquisitoire du ministère public, les avocats de la défense ont nié tous les griefs mis à charge de leurs clients tout en soutenant que ces derniers n'avaient jamais capitulé devant l'ennemi. Selon eux, les militaires incriminés étaient basés à Lushangi-Café, une position des Forces armées de RDC dans les environs de Sake, cité considérée comme un verrou stratégique sur la route de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
"Ils n'ont jamais fui devant l'ennemi ni abandonné leur position, au contraire", ont protesté les avocats. Ils ont, de ce fait, sollicité de la Cour une remise pour bien préparer leurs notes de plaidoirie à la prochaine audience prévue le 5 avril. S'ils sont condamnés, ces militaires risquent d'être les premiers à être exécutés, après la levée d'un moratoire sur la peine de mort qui était en vigueur depuis 2003.