La ministre de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ingrid Ebouka-Babackas, a lancé le 28 mars à Brazzaville, sous le haut patronage du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, le Programme accéléré de la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (Pagir), financé à 70 millions de dollars américains.
Le Pagir est l’œuvre de la coopération entre le Congo et le groupe de la Banque mondiale. Il est mis en place pour accroître l’efficacité de la mobilisation des ressources domestiques et de la gestion des dépenses avec un accent particulier sur les secteurs de la santé et de l’éducation.
D'un montant de 70 millions de dollars américains, soit 42 milliards FCFA, ce projet financé par la Banque mondiale est subdivisé en deux composantes, à savoir le Programme axé sur les résultats (PfoR) et le Projet d’investissement (IFP). Ce financement qui a pour base les résultats est le premier en République du Congo ainsi qu’au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).
Selon un expert de la Banque mondiale, le PfoR appuiera l’obtention des résultats dans les domaines de l’augmentation de la mobilisation des ressources nationales, la modernisation de la gestion des finances publiques, la mise en œuvre de la budgétisation par programme et la mise à l’essai des réformes clés de la gestion des finances publiques afin d’assurer une meilleure prestation de service dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Cette composante est financée à hauteur de 55 millions de dollars, soit 33 milliards FCFA.
Pour sa part, la composante IFP est financée à hauteur de 15 millions de dollars, soit 9 milliards FCFA. La représentante de la Banque mondiale, Louise Pierrette Mvono, a réitéré l’engagement du groupe de cette banque à accompagner le Congo dans son œuvre d’amélioration de la gouvernance, notamment de sa gestion des finances publiques. « Le champ de la gouvernance et de la gestion publique étant vaste et transversal, je me réjouis de l’engagement de toutes les parties prenantes y compris les partenaires au développement à apporter la pierre à l’édification d’une administration publique moderne, saine et efficace en République du Congo », a-t-elle déclaré.
Depuis plusieurs années, le Congo s’est engagé dans les réformes des finances publiques issues des instructions de la Cémac. C’est ainsi que la ministre du Plan, de la Statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, est émue de l’appui de la Banque mondiale dans le cadre de la mise en œuvre de ces réformes au Congo. Devant la succession des crises dans le monde, le Congo a choisi « les réformes pour la stabilisation du cadre macroéconomique et la transformation structurelle de son économie », a-t-elle soutenu.
Le pays s’associe ainsi à l’effort consenti par les autres Etats membres de la Cémac qui sont engagés, depuis 2016, dans les réformes économiques et financières. « Le Congo s’est tourné vers le Fonds mondial international pour accélérer le redressement de sa situation financière, et a notamment sollicité l’accompagnement de la Banque mondiale pour créer les conditions d’une croissance solide, inclusive et durable », a argumenté la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas.