Réunis en assemblée générale le 1er avril à Ouenzé, 5e arrondissement de Brazzaville, les membres de la Plateforme des organisations des personnes handicapées du Congo (Pophac) ont exigé le départ du secrétaire exécutif permanent du Conseil consultatif des personnes vivant avec handicap (CCPVH), Jean de Dieu Goma.
Les personnes vivant avec handicap, membres de Pophac, reprochent, entre autres, au secrétaire exécutif permanent du CCPVH, « l’incompétence notoire et la mauvaise gestion » ; le manque du respect de la loi organique de l’institution et évoquent la fin de ses deux mandats. A cela s’ajoutent des sanctions « illégales » infligées à trois conseillers, membres de la Pophac, et la mauvaise distribution des quotas de recrutement à la Fonction publique affectés aux personnes vivant avec handicap (PVH).
« Le problème est de nous emmener à l’assemblée générale élective afin que l’équipe soit changée. Nous remarquons une politique nocive qui s’exprime par la dictature. Au lieu de faire réellement la promotion des personnes vivant avec handicap, nous continuons à vivre l’enfer, c’est un véritable casse-tête chinois. C’est ainsi que nous sollicitons du président de la République la convocation de l’assemblée générale élective des conseillers et la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante », a demandé le coordonnateur général de la Pophac, Serge D’Alain Bomoko.
S’agissant du quota de recrutement à la Fonction publique, il a demandé au gouvernement d’attribuer directement des postes budgétaires aux PVH comme c'était le cas avant 2015 où des notifications étaient faites aux intéressés au lieu de passer par des ministères. Selon Serge D’Alain Bomoko, la pratique de notification a permis d’intégrer depuis 2011 environ 650 PVH à la Fonction publique.
Pour le coordonnateur adjoint de Pophac, Herman Koyo, le CCPVH qui est un organe de suggestion auprès du gouvernement a un bilan négatif. Il accorderait plus de privilèges aux associations membres de l’Union nationale des associations des personnes handicapées du Congo ( Unhaco) dont l’actuel secrétaire exécutif permanent est fondateur. « Nous voulons soit sa démission immédiate, soit l’assemblée générale. Sur les vingt places accordées par le gouvernement aux PVH pour le compte du quota de recrutement 2023, il a donné dix à l’Unhaco, et les autres plateformes n’ont rien reçu. C’est une injustice à grande échelle, nous voulons du changement. S’il n’y a pas d’assemblée générale, nous allons organiser un sit-in pour l’enlever de force », a promis Herman Koyo, dénonçant la politique consistant à traduire certaines PVH devant la justice et les services de sécurité.