Réunis le 2 avril sous la direction de leur président par intérim, Pierre Moussa, les chefs des partis politiques de la majorité présidentielle se sont réservés de faire une déclaration officielle, estimant suivre la procédure en cours au niveau de l’Assemblée nationale.
«Nous avons évoqué en divers la situation du président du parti Club perspectives et réalités, formation politique de la majorité présidentielle, le député Aimé Hydevert Mouagni. A propos, notre famille politique attend la procédure en cours à l’Assemblée nationale, officiellement saisie par le procureur général près la Haute cour de justice », a expliqué le porte-parole de la majorité présidentielle, Louis Gabriel Missatou, à la presse.
Selon une source, le président du Club perspectives et réalités, Aimé Hydevert Mouagni, pourrait connaître son sort demain à l’issue de la séance plénière convoquée à partir de 14 heures. En effet, les députés décideront de la levée ou non de son immunité parlementaire pour une probable mise en examen par la justice. Lui qui est détenu depuis le 22 mars dernier dans les locaux de la Centrale d’intelligence et de documentation.
Outre l’affaire Hydevert Mouagni, les chefs des partis de la majorité présidentielle ont examiné deux autres points dont la communication faite par le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, le 12 mars. Elle portait sur la réflexion que le ministère mène actuellement pour l’instauration de la biométrie électorale. « La majorité présidentielle encourage cet effort du gouvernement à mettre en place la biométrie partant du fichier extrait du Recensement général de la population et de l’habitat. Nous prenons acte de cette réflexion du gouvernement, l’encourageons et soutenons ce process de mise en place de la biométrie ainsi que la réforme de la loi électorale », a poursuivi Louis Gabriel Missatou.
Les participants à cette réunion ont, par ailleurs, échangé sur la restructuration des partis de la majorité présidentielle. En effet, lors de leur dernière réunion, les partis politiques de la majorité présidentielle avaient mis en place un comité de neuf partis constituant le noyau dur pour mener cette réflexion.