L'athlétisme a donné vie à l'hymne national dans les années 60 avec le saut en hauteur d'Henri Eléndé, qui a obtenu la médaille d'argent aux premiers Jeux africains. Vient ensuite le relais 4 x 100 hommes avec Baséguéla, Nkounkou, Ntsana et Nkanza. Clovis Théophile Nkounkou a égalé le record d'Afrique des 100 mètres en dix secondes en 1980.
Le basket-ball a connu son premier succès en 1965, lors des premiers Jeux africains, lorsque les hommes ont remporté la médaille de bronze. Le basket-ball féminin n'a jamais atteint le niveau continental. Les hommes ont refait surface avec la génération de François Sermeniva mais n'ont pas réussi à monter une seule fois sur le podium continental. C'est au niveau des clubs que l'Inter a relevé le défi, plaçant notre basket parmi les trois meilleurs du continent dans les années 1990 et 2000.
Une médaille de bronze aux championnats d'Afrique de boxe. La grande satisfaction est venue d'Anaclet Wamba, devenu Franco- Congolais et champion du monde des poids lourds de 1991 à 1993.
Le sport roi a connu une gloire précoce. Vainqueurs de la Coupe tropicale en 1962 avec une victoire 3-0 sur le Cameroun, les Congolais sont surnommés les Brésiliens de l'UAM, puis confirment leur domination africaine en remportant la médaille d'or aux premiers Jeux africains. Ce n'est qu'en 1972 qu'ils reprennent le dessus en remportant la 8e Coupe d'Afrique des nations (CAN) à Yaoundé. Deux ans plus tard, le Cara remporte la Coupe d'Afrique des clubs champions et Paul Sayal Moukila le Ballon d'or africain. Le football sombre de 1974 à 1989, mais renaît aux Jeux de la Francophonie, remportant le bronze en 1989 et 1993, l'argent en 1997 et l'or en 2009. En 2007, le Congo est devenu champion d'Afrique junior. Mais, depuis plusieurs années, il est absent de la CAN des seniors. Le football est en perte de vitesse. La Féderation congolaise de football est incapable de produire des compétitions dignes de ce nom.
Ce n'est qu'après les premiers Jeux africains que le handball a commencé à se développer au Congo. Les premiers champions ont été l'Amical Club messieurs et les Diables noirs dames. Cette discipline a menacé et dépassé le basket-ball. Dix ans plus tard, les femmes sont vice-championnes d'Afrique. De 1979 à 1985, elles ont été les reines d'Afrique, ne terminant jamais plus bas que la 5e place et ont représenté le continent à plusieurs reprises aux championnats du monde seniors et juniors. Les Diables rouges masculins ont terminé 2es en 1983 et 3es en 1985. Depuis plusieurs années, le handball est le sport le plus performant au Congo. A l'instar des Diables rouges, l'Etoile du Congo féminin et l'Inter Club masculin ont remporté des trophées continentaux. A la DGSP et aux autres d'en faire autant.
Médaillé d'argent aux premiers Jeux africains, le judo a longtemps sombré avant de relever la tête avec Tatiana en 2003 puis en 2007 aux Jeux d'Alger, toujours dans la catégorie féminine. La première participation aux Championnats d'Afrique à Dakar a permis au karaté de se montrer à l'Afrique en remportant l'or, l'argent et le bronze. Aux Jeux africains, le karaté a remporté le bronze en 1991, 1995, 1999, 2003 et 2007. Participation aux championnats du monde en 1992, 1998 et 2000.
Le tennis de table a été révolutionné par le président Henri Djombo qui a relancé les clubs et impliqué les départements dans ce sport. La politique de la jeunesse porte ses fruits et le Congo est présent dans toutes les catégories de compétitions internationales. Meilleur résultat : l'or aux 9es Jeux africains d'Alger. Depuis 1965, l'hymne congolais n'est plus joué sur le podium des Jeux africains, mais le tennis de table l'a fait.
Sur le podium des Jeux de l'amitié, le volley-ball a remporté le bronze aux premiers Jeux africains de Brazzaville. Après 1965, il est dans l'ombre. Le Congo, qui a diagnostiqué ses maux dans le sport, devra apporter la thérapie pour retrouver sa place dans la sphère internationale. Il doit éviter de gérer uniquement l'actualité, comme il le fait, au lieu d'investir dans le long terme.
Notons que le Congo a eu un grand homme, un grand dirigeant du sport mondial, en la personne de Jean-Claude Ganga, ancien secrétaire général du Conseil supérieur du sport en Afrique (1968-1980), président de l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique (1989-1999) et membre du Comité international olympique (1986-1999).