Quatorze opérateurs ont bénéficié des agréments de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cémac) et trente-sept autres sociétés ont reçu des agréments du ministre. Remettant ces autorisations à exercer, le 11 avril à Brazzaville, le ministre en charge de la Marine marchande, Honoré Sayi, a invité les opérateurs privés à investir et à recruter davantage de la main-d’œuvre.
Les quatorze opérateurs agréés Cémac peuvent exercer leurs activités au sein de la sous-région Afrique centrale à partir de l’espace du port en eau profonde de Pointe-Noire. Parmi les bénéficiaires, il y a un seul transporteur maritime et des auxiliaires qui exercent dans divers métiers de la mer, a indiqué Gaston Mombo, le conseiller à la Marine marchande.
La plupart de ces sociétés évoluent dans le transit maritime, la profession de consignataire de navire et de manutentionnaire, mais il y a également des commissionnaires, des releveurs, des assistants techniques (pilotage), des remorqueurs et des lamaneurs qui pilotent la sortie et l’entrée des navires aux ports. Les agréments aux métiers comme les formateurs de personnels sur le transport des marchandises dangereuses par mer, des avitailleurs de navire, des prestataires de services des genres de la mer et des organismes de sûreté et gardiennage ont été accordés aux opérateurs privés nationaux.
L’objectif poursuivi par l’attribution de ces autorisations administratives est de booster les activités maritimes au port de Pointe-Noire et les échanges commerciaux, a assuré le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi. « L’acquisition de l’agrément est une condition sine qua non de bon exercice des activités maritimes. Le Congo est un pays à vocation de transit, avec de l’espace maritime au port en eau profonde. Le challenge pour vous (opérateurs agréés) est de se doter de bateaux battant pavillon et des bateaux pouvant transporter des marchandises vers d’autres », a-t-il insisté.
Le secteur maritime au Congo se relève timidement des effets de la crise sanitaire de covid-19. L’analyse des principaux indicateurs de l’activité du transport maritime souligne des tendances contrastées depuis le quatrième trimestre de l’année dernière. Le volume des embarquements est ressorti à 4 776 801,0 tonnes, contre 4 041 619,0 tonnes une année plus tôt, soit une hausse de 18,2%. Cependant, les débarquements ont affiché une baisse de 49,8%, passant de 1 987 616,0 tonnes fin 2022 à 997 373,0 tonnes à la fin 2023.
Selon les données officielles, le secteur maritime enregistre une dynamique du commerce extérieur et de l’accostage régulier des navires de grand tonnage. Cela a contribué à l’augmentation des revenus du secteur de 20,0%, passant de 11,8 milliards F CFA à 14,2 milliards fin 2023.