Sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, président de la République, le Conseil français des investisseurs en Afrique et l’Opinion co-organisent une journée consacrée à l’esprit d’entreprendre bien au-delà des idées reçues. Elle se déroulera le 23 avril, au Novotel Paris centre Tour Eiffel, dans le quinzième arrondissement de la capitale française. Une forte délégation congolaise prendra part à cette rencontre.
Les organisateurs partent du constat selon lequel, en Ukraine et au Proche-Orient ce sont les conflits, au Sahel une succession de coups d’Etat, et au niveau des cours mondiaux l’inflation ou encore la tension forte sur les matières premières. Beaucoup de dirigeants et membres de Conseils d’administration s’interrogent aujourd’hui sur les risques que peuvent représenter les investissements en Afrique. Pourtant, le continent n’a rien perdu de son potentiel. Il dispose de très solides atouts et se montre prêt à négocier de nouvelles alliances avec ses partenaires, au premier rang desquels se trouve l’Europe.
De ce fait, même si la donne a changé, aucune raison de douter du futur de l’Afrique. Beaucoup en sont déjà convaincus : le nombre de filiales d’entreprises françaises implantées sur le continent a doublé entre 2010 et 2020 pour approcher les 5 000. Le stock des investissements directs à l’étranger (IDE) des entreprises françaises en Afrique s’établit à quelque 60 milliards d’euros, à la deuxième place derrière les Anglais, et loin devant les Chinois (cinquièmes, avec 43 milliards d’euros d’IDE). Ces investissements s’avèrent fructueux et la quasi-totalité des entreprises françaises opérant en Afrique y enregistre des bénéfices.
En ajout de ce constat, à ceux qui évoquent un sentiment anti-français, de nombreux analystes répondent qu’il ne faut pas mélanger affaires et politique. Que ce soit en direct, via des implantations locales, ou à travers des partenariats, les entreprises françaises sont saluées et sont la bienvenue en Afrique… Mais pour réussir, il est nécessaire de comprendre et de maîtriser des sujets aussi variés que l'accès au financement, la réglementation, les contraintes administratives, les risques liés à la réputation ou à l’aspect judiciaire, etc.
Ce sont autant de sujets que les organisateurs aborderont lors de cette édition 2024 du Forum investir en Afrique sous forme de conférences et d’ateliers. Parmi les intervenants, les contributions de Jean-Jacques Bouya, ministre d’État, ministre de l’Aménagement du territoire, des Infrastructures et de l’Entretien routier de la République du Congo.
En perspective, une journée pour faire le point sur la nouvelle donne géopolitique et les perspectives économiques du continent, mais aussi sur les secteurs les plus porteurs( infrastructures, énergie, tourisme, agro-industrie) et les principales thématiques transversales (formation, recrutements, renforcement des exigences en matière de durabilité et de responsabilité sociale), etc.
Une journée pour aller également à la rencontre des entreprises françaises qui misent aujourd’hui sur le continent africain et pour échanger avec les délégations africaines désireuses de travailler avec elles.