Brazzaville abritera, du 2 au 5 juillet prochain, la première édition de la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement (Ciar), en lien avec la décennie africaine et mondiale consacrée à ce sujet. Les chercheurs et enseignants locaux sont mobilisés à moins de trois mois de l’événement.
L’implication des chercheurs est sollicitée pour l’enrichissement des termes de référence de la Ciar, mais également pour l’animation des travaux en panels. La ministre de l’Économie forestière, Rosalie Matondo, et sa collègue en charge de l’Enseignement supérieur, Delphine Édith Emmanuel, ont échangé, le 18 avril à Brazzaville, avec plusieurs dizaines de chercheurs intervenant dans divers domaines scientifiques liés notamment à la protection, la gestion et la valorisation forestières.
La réunion de sensibilisation à la décennie africaine et mondiale de l’afforestation et du reboisement, ainsi que la prochaine conférence internationale, d’après la ministre de l’Économie forestière, constituent l’un des jalons de la mobilisation des parties prenantes. « Le principal résultat attendu de la présente réunion est donc le relais dans les institutions respectives en vue d’accroître le niveau d’implication du secteur de la recherche dans l’atteinte des résultats attendus de la Ciar, une initiative complémentaire à la décennie des Nations unies sur la restauration des écosystèmes dégradés », a assuré Rosalie Matondo.
Pour le comité d’organisation de ces assises dédiées à l’afforestation, la promotion de plantations forestières et agroforestières contribuera à accroître les stocks de carbone au niveau national. Après le premier sommet des trois bassins forestiers que le pays a organisé en octobre 2023, les autorités congolaises considèrent la Ciar comme la plus grande messe mondiale de l’afforestation et du reboisement censée mobiliser les décideurs politiques de la planète, des diplomates, des chercheurs, des financiers, des défenseurs de l’environnement, des organisations non gouvernementales, des industriels, des communautés autochtones...
Au plan national, la mobilisation va bon train, en témoigne la ministre de l’Enseignement supérieur qui a promis de sensibiliser les sachants exerçant dans les institutions de recherche sous tutelle. « La participation des chercheurs et enseignants chercheurs locaux aux préparatifs de la Ciar est la preuve de l’intérêt de la problématique de reboisement et des assises de Brazzaville », a souligné Delphine Édith Emmanuel.
Concernant la Ciar 2024, le principal objectif est de définir une stratégie visant l’augmentation de la superficie forestière mondiale sur la base d’une coopération internationale, à travers la systématisation des activités d’afforestation et de reboisement. Il s’agit d’accroître la capacité de séquestration de carbone atmosphérique dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, de préserver les habitats et la biodiversité ainsi que de soutenir et/ou de maximiser la production des biens et services fournis par les forêts.