La Fondation africaine pour l’éducation (FAE) a organisé la 4e édition de « FAE-Meet » le 20 avril à Brazzaville. L’objectif poursuivi était d’échanger avec le public sur l’expérience de Frédérick Nze, directeur d’Akieni, sur le thème « Entrepreneuriat et technologie : catalyseur de développement économique et social ». Une expérience émaillée de hauts et de bas bien qu’aujourd’hui il a pu sortir la tête de l’eau grâce à sa 6e entreprise qui tient encore la route.
Le Congo a un challenge vis-à-vis de l’absorption du travail de tous ces jeunes qui arrivent chaque année. Il y en a 80 000 aujourd’hui. Mais il y en aura 120 000 qui arriveront tous les ans. Les échanges entre Frédérick Nze et l’assistance a donné lieu à des réflexions sur la création des conditions et de l’écosystème pour que des champions nationaux naissent avec la capacité de créer des emplois et d’absorber toute cette population. A cette occasion, l’orateur a insisté sur la jeunesse à qui l’année 2024 a été consacrée par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. « Et le pays doit en être fier d’avoir une population si jeune et dynamique. Et si on ne fait rien, ça sera un poids lourd à gérer », a affirmé l’orateur.
S’agissant de l’environnement de création d’emploi, Frédéric Nze a fait savoir que « c’est comme dans tous les pays, il y a un challenge. Mais ce que j’ai illustré ce matin, c’est que les Congolais n’ont pas attendu, on est déjà passé à un nombre d’unité économique de création d’emplois qui a explosé depuis ces dernières années. Ce qui montre que les gens ont compris le salut économique passe par l’entrepreneuriat hors de l’espoir qu’il y avait il y a 20 ans, 40 ans pour trouver un travail dans la Fonction publique ».
Par ailleurs, il a invité les Congolais à s’inspirer d’autres pays malgré leur limite d’accès à la langue anglaise. « Des pays qui ont des fois des réalités assimilables aux nôtres mais qui ont démontré que l’on peut effectivement lever le challenge de création d’emploi, d’entrepreneuriat. J’encourage alors les jeunes à s’inspirer de l’innovation qu’on voit dans l’Afrique anglophone », a martelé Frédéric.
Selon lui, le Congo est un pays dynamique. De 1997 à ce jour, il est passé de 700 à 6 000 entreprises. Ce qui revient à dire qu’il y a un élan, il y a un potentiel. Au lieu de s’arrêter et regarder simplement dans ce petit périmètre de 342 000 km², les Congolais doivent viser la sous-région, notamment la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC). « Effectivement la CEEAC représente 200 000 000 de potentiels clients. En face à Kinshasa, nous en avons 20 000 000. Nous sommes un pays de 6 000 000 d’habitants sur 342 000 km², et nous n’utilisons que 11 % de ce potentiel. Nous avons une population qui est jeune, dynamique et résiliente. Tout est donné et tout est ouvert à tous », a souligné Jean Francis Itoua, l’un des responsables de la FAE.
Rappelons que la FAE a été créée en 2011 à l’initiative des cadres congolais, dans le but de diversifier l’offre pédagogique en Afrique, à travers la mise en place de programmes éducatifs adaptés aux défis et réalités du moment. La FAE agit pour contribuer à faire renaître la culture de l’excellence et le goût de l’effort. Elle œuvre ainsi pour l’épanouissement des enfants, des étudiants et des professionnels à travers la mise en place des programmes conscients des challenges et des objectifs de chacune des cibles.