Les autorités comptent instituer un programme national de renforcement des capacités en suivi-évaluation des projets publics. Le rapport diagnostic a été validé, le 3 mai, à Brazzaville, par le comité de pilotage de l’étude présidé par le ministre de la Réforme de l’État, Luc Joseph Okio.
Le système national de suivi-évaluation est considéré comme un levier essentiel pour renforcer la transparence, l’efficacité, la redevabilité et la responsabilité en matière de gouvernance publique au Congo. Le nouveau programme de renforcement des capacités en préparation, à en croire le gouvernement, contribuera à vulgariser la culture de suivi-évaluation, la gestion axée sur les résultats, la bonne pratique administrative à tous les niveaux.
L’adoption du rapport diagnostic constitue, d’après le ministre Luc Joseph Okio, un progrès en matière de suivi-évaluation des projets de développement de l’État. Pour cela, il salué l’implication des partenaires techniques et financiers, notamment le Centre d’apprentissage sur l’évaluation et les résultats pour l’Afrique francophone, l’Association congolaise d’évaluation, le Programme des Nations unies pour le développement, le Fonds des Nations unies pour la population, le Fonds des Nations unies pour l’enfance et la Banque mondiale.
« Cette rencontre marque une nouvelle étape vers le renforcement des capacités nationales en suivi-évaluation des politiques publiques dans notre pays. Pour rappel, cette démarche procède de la mise en œuvre des orientations stratégiques du chef de l’État, Denis Sassou-N’Guesso(…) Il énonce clairement que l’amélioration de la gouvernance reposera sur sept éléments clefs dont le suivi-évaluation », a déclaré Luc Joseph Okio.
Les bases de la réforme amorcée, rappelons-le, ont été posées en février dernier lors de la première session du comité de pilotage du diagnostic. Les participants à ces assises organisées avaient suggéré la digitalisation de l’action de planification de suivi-évaluation dans la politique de numérisation nationale Congo vision digitale 2024-2030, la mise en place d’un dispositif institutionnel au niveau national de suivi-évaluation, l’élaboration d’une loi mettant en place une politique dans ce domaine.
Ils recommandaient aussi l’adoption des textes d’application de la loi de 2019 sur l’orientation de la performance de l’action publique, la vulgarisation des différents textes relatifs au suivi-évaluation, le plaidoyer pour l’intégration d’une filière suivi-évaluation à l’école ou université et l’opérationnalisation du comité national de coordination de suivi-évaluation du plan d’action pour les personnes handicapées.