Les souvenirs de la musique congolaise : la mort du seigneur Tabu Ley Rochereau

Jeudi, Mai 9, 2024 - 15:30

Le samedi 30 novembre 2013, jour fatidique, la nouvelle vient de tomber comme un couperet et fait le tour du monde en une fraction de seconde, Pascal Emmanuel Sinamuey Tabu Ley dit seigneur Rochereau vient de tirer sa révérence dans une clinique de Bruxelles en Belgique où il était admis suite à un accident vasculaire cérébral.

 

En juillet 2008, Tabu Ley Rochereau, peu de temps après avoir représenté le pays au festival mondial de musique organisé à Varadero à Cuba qui fut sa dernière production, est victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et admis dans une clinique Bruxelloise pour des soins pendant une certaine période. Par la suite une rumeur annonçant sa mort circule alors suscitant une vive émotion sur le continent et au sein de la diaspora congolaise, fausse nouvelle qui sera démentie par ses proches, appuyée d’images montrant le Seigneur Ley dans son lit d’hôpital et divulguées sur internet.

Malgré ce démenti, le samedi 30 novembre 2013, après un parcours artistique élogieux dans la scène musicale congolaise, Tabu Ley s’est éteint à l’âge de 76 ans. Un Baobab vient de tomber Seigneur Ley, monstre sacré de la musique congolaise, chanteur compositeur hors pair, créateur de belles mélodies pleines de métaphores a quitté la terre des hommes et rejoindre le royaume des immortels (Adou Elenga, Wendo, Tino Baroza, Grand Kallé, Essous Jean Serge, Nino Malapet) et bien d’autres… après une carrière musicale bien remplie.

Suite à ce décès, des funérailles nationales à la dimension de son mérite furent organisées par le Gouvernement à Kinshasa et qui décréta la journée du lundi journée fériée en mémoire de ce monument de la musique congolaise. En suite une longue cérémonie protocolaire fut également organisée au Palais du Parlement suivie d’une messe célébrée en son sein dont les façades étaient pavoisées des portraits géants de l’illustre disparu, messe au cours de laquelle l’officiant Mgr Joachin Mbadu évêque émérite de Boma, salua le parcours artistique du talentueux Tabu Ley Rochereau grand nom de la rumba congolaise. Peu avant l’office religieux, la République rendit un hommage mérité à Tabu Ley à travers le dépôt d’une gerbe de fleur devant son cercueil couvert du drapeau National successivement par le Président de la République Joseph Kabila, les Présidents de l’Assemblée Nationale Aubin Minaku et du Senat Kengo Wua Dondo et du Premier Ministre Augustin Matata Ponyo.

Prenant la parole au nom de tous les musiciens de la Rdc, Koffi Olomide, une autre étoile de la musique congolaise dans son intervention demanda aux Autorités congolaises de décréter le 30 novembre de chaque année ‘’jour de la fête de la rumba congolaise’’ en mémoire de Tabu Ley et autres artistes musiciens congolais qui ont quitté ce monde. Par la suite Tabu Ley Rochereau fut inhumé à la Nécropole entre terre et ciel de la Nsélé, cimetière situé à la périphérie de Kinshasa.

Pour immortaliser le Seigneur Tabu Ley Rochereau, l’Avenue Tombalbaye de Kinshasa est devenue depuis lors Avenue Tabu Ley.

Il sied de noter qu’en 46 ans de carrière musicale, le Seigneur Tabu Ley Rochereau a composé plus de 3.000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques.

Auguste Ken Nkenkela
Légendes et crédits photo : 
L’artiste musicien Tabu Ley Rochereau/DR
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