Il se passe une situation assez confuse à l'Assemblée provinciale du Kasaï central. L'élection des candidats sénateurs organisée le 29 avril dernier dans ce coin du pays a viré aux cauchemar pour certains candidats. La constitutionnelle est saisie depuis quelques jours de dix neuf requêtes contestant les résultats publiés par la Céni.
Au nombre desdites requêtes figure celle du regroupement Alliance pour les triple A et alliés (A3A). Cette plateforme politique conteste l’élection du candidat indépendant Cédric Ngindu et exige son invalidation par la Cour constitutionnelle au profit de son candidat Jerry Mumbala.
Parmi les raisons avancées par ce regroupement politique, il y a entre autres, le non respect, par la Centrale électorale, du principe lié à l'âge en cas d'égalité des voix. Ce principe consacré par la loi électorale proclame, en effet, élu le plus âgé.
Et dans le cas de figure, il s'avère que les deux candidats susmentionnés ont obtenu chacun quatre voix à l'issue du vote. Pour l'A3A, son candidat était en droit d'être proclamé vainqueur puisqu'il est de vingt ans aîné de son concurrent.
Et pendant que la Haute Cour s'apprête à examiner ce dossier qui fait couler beaucoup d'encre et de salive, des indiscrétions laissent entendre qu'un forcing est en train d'être fait pour invalider le candidat indépendant Cédric Ngindu. Les accointances tribalo ethniques ainsi que des considérations familiales sont brandies pour faire passer cette requête au mépris du droit, entend-on dire.
Il y aurait, selon des indiscrétions, des soupçon d’instrumentalisation de la justice teintée de népotisme flagrant dans le chef du Procureur qui favoriserait le candidat de l'A3A avec qui il aurait des liens familiaux.
Qu'à cela ne tienne. Le Procureur général près la cour constitutionnelle est appelé à dire le droit en toute impartialité en attribuant le siège à celui qui le mérite. Il y va de la crédibilité des institutions et, surtout, de l'appareil judiciaire du pays déjà tristement réputé à cause de son instrumentalisation.