Le commerce illicite des produits du tabac est la cause de nombreuses maladies et considéré comme la principale source de revenus de la criminalité organisée. L’Etat congolais compte durcir les contrôles sur le marquage des paquets de cigarettes devant porter les messages de mise en garde sanitaire.
L’Agence congolaise de la normalisation et de la qualité (Aconoq) compte lancer, dès ce 14 mai, sur l'ensemble du territoire national, une campagne de sensibilisation auprès des producteurs, vendeurs et fumeurs. Face à la presse nationale, le 10 mai, le directeur général de l'Aconoq, Jean Jacques Ngoko Mouyabi, a tenté d’expliquer l’enjeu de sa démarche et le chronogramme selon les principales localités concernées par la campagne contre le commerce illicite des produits du tabac.
L’objectif de la descente, d’après Jean Jacques Ngoko Mouyabi, est d’interpeller le grand public sur le danger lié à la consommation du tabac et, surtout, sur la nécessite de se conformer à la règlementation en vigueur. Il a rappelé la portée de l’arrêté (n°1351) de mars 2023 du ministre de Développement industriel qui oblige les fabricants des cigarettes à indiquer sur les paquets les messages de mise en garde sanitaire tels que sur la face avant « Nuit gravement à la santé » et « Vente autorisée en République du Congo », sur l’arrière « Fumer tue », sur l’une des faces latérales « Nom du pays de fabrication », ainsi que sur l’autre face latérale « La fumée du tabac est cancérogène ».
Dans le cadre de la lutte qu’elle mène contre le commerce illicite, l’agence a mis au point un système de QR code en vue d’identifier les paquets de cigarettes. « La campagne vise à lutter efficacement contre le commerce illicite, la contrefaçon, la contrebande, le vol, la sous-déclaration et l’évasion fiscale (…) À ceux qui ont des stocks, nous allons procéder à l’évaluation avant de leur accorder un délai de liquidation », a indiqué l’intervenant.
En dépit des mesures prises par les autorités, la consommation de la cigarette attire de plus en plus de jeunes. Les produits du tabac illicites sont souvent nettement moins chers que les produits légaux et sont moins susceptibles d'être en conformité avec la règlementation en vigueur.