La compagnie aérienne nationale du Congo, ECAir, a lancé le 16 avril à Brazzaville son vol inaugural à destination de Pointe-Noire, en présence de sa directrice générale, Fatima Beyina Moussa, et des ministres des Transports et de la Coopération. Ce vol, avec près de 100 passagers, témoigne de la relance des activités de la société mise en arrêt en 2017 pour des raisons économiques.
« Je voudrais, en ce jour, saluer la coopération entre notre pays, le Congo, et la République populaire de Chine, grâce à qui nous avons la société Avic qui a fourni des efforts pour permettre au moteur d’être remis en état. Elle nous a permis d’obtenir ensuite le certificat de navigabilité aérienne pour lancer ce vol inaugural aujourd’hui », a déclaré le ministre de la Coopération et du Partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso.
Les passagers peuvent désormais réserver leurs billets et voyager vers Brazzaville, Pointe-Noire et Ollombo, ces trois destinations domestiques retenues pour l’heure. La compagnie aérienne nationale Equatorial Congo Airlines (ECAir) assurera trois rotations quotidiennes entre Brazzaville et Pointe-Noire, et deux rotations hebdomadaires entre Brazzaville et Ollombo.
Fidèle à son marketing hybride, outre les agences de voyages agréées et les bureaux ECAir, la société a vite renoué avec la réservation et l’achat des billets en ligne à travers l’adresse www.fly-ecair.com, et sur l’application mobile Fly ECAir. Les prix d’un billet aller simple de Brazzaville à Pointe-Noire est de 40 000 FCFA minimum, tandis que celui de Brazzaville à Ollombo, dans les Plateaux, est à partir de 42 000 FCFA.
La reprise d’ECAir est une bonne nouvelle pour la connectivité aérienne du Congo où le transport aérien est essentiel. « Nous devons aussi saluer les techniciens d’Ethiopian qui ont œuvré à ce que ce vol inaugural se fasse. Le chef de l’Etat nous a instruits de ce que cette situation soit résolue. C’est un défi car il était tout à fait normal que cette compagnie reprenne service, parce qu’un pays qui dispose autant d’infrastructures aéroportuaires doit avoir sa compagnie locale. Celle-ci doit commencer par desservir notre propre pays avant d’envisager l’international », a souligné le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi.
Selon son Conseil d’administration, ECAir a obtenu le Certificat de transport aérien après avoir satisfait à toutes les exigences réglementaires nationales et internationales. La compagnie a également respecté celles de l’Agence nationale de l’aviation civile, qui elle-même travaille selon les standards de l’Organisation de l’aviation civile internationale.
Le ministre Denis Christel Sassou Nguesso a souligné l’importance du partenariat stratégique entre le Congo et la Chine, à travers lequel la société chinoise Avic a d’ores et déjà lancé les travaux de construction du Centre de maintenance des aéronefs à Brazzaville, dans le processus de relance de la société ECAir. De ce partenariat qui sera approfondi lors de la 11e grande commission mixte entre les deux pays prévue du 26 au 27 juin prochain, ECAir devra obtenir trois avions qui vont étoffer sa flotte d’ici à septembre prochain, a annoncé le ministre de la Coopération.