La ville-province de Kinshasa accueille, du 23 au 26 mai, le cinquième congrès de la Fédération des Verts africains, organisé par l’Alliance des écologistes congolais (Aeco-Les Verts), sur le thème "Ancrage de l'écologie politique en Afrique : enjeux, défis et perspectives"
Le président de l'Aeco-Les Verts, Didace Pembe Bokiaga, a indiqué que les travaux permettront, entre autres, la révision de la charte de la Fédération des Verts africains mais aussi de mettre en place son nouveau bureau exécutif. Les participants vont aborder les problèmes du moment, notamment l'ancrage de l'écologie politique en Afrique. "Nous allons tirer, à la fin, des conclusions que nous allons opposer à nos différents gouvernements pour que l'écologie puisse triompher dans la gestion quotidienne de nos pays africains", a-t-il souligné.
Didace Pembe Bokiaga a rappelé, en effet, que l'Afrique demeure le seul continent encore intact, avec l'Océanie, en ce qui concerne la préservation de l'humanité. "L'Océanie n'a pas la même richesse que nous. Dans cette discussion, nous, en tant qu'écologistes congolais, devons faire prévaloir la protection et surtout l'indemnisation du bassin du Congo qui demeure aujourd'hui une méga structure pour la préservation de la température et du changement climatique", a -t-il soutenu.
Les forêts du bassin du Congo, essentielles à la survie de l'humanité
Le président de l'Aeco-Les Verts a, en effet, rappelé que les forêts du bassin du Congo jouent un rôle important dans la stabilité climatique mondiale. Pour lui, ces assises de Kinshasa sont une opportunité en vue de faire entendre la voix du pays. "Le bassin du Congo reste et va demeurer un espoir, mais un espoir où les Congolais ne gagnent rien du tout. Le système de crédit carbone qui est une manne extraordinaire pour nos pays n'est pas respecté par les pays pollueurs alors que le protocole de Kyoto avait consacré la notion du pollueur - payeur. Nous allons donc faire prévaloir toutes ces choses pour que la cause de l'Afrique, la cause du bassin du Congo, soit entendue", a insisté Didace Pembe.
A ces assises de Kinshasa, en dehors des présidents des partis politiques écologistes africains, les organisations et structures militantes dans la protection de l'environnement y prennent également part. Après plusieurs années de combat, les Ecologistes et Verts d’Afrique sont reconnus sous la dénomination de Fédération des Verts d’Afrique, qui a tenu son quatrième congrès au Burkina Faso, au cours duquel plusieurs décisions ont été prises. L'élection des responsables exécutifs en place actuellement a également été faite lors de ces travaux.