Tout juste rentré de Porto, l’international congolais, Gaïus Makouta, confirme son départ de Boavista, mais élude son avenir proche. Il préfère rester concentré sur les deux matches des Diables rouges et se veut optimiste au sujet de son ami Antoine Makoumbou. Entretien.
Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Gaïus, samedi dernier, Boavista a difficilement validé son maintien face à Vizela (2-2). Que cette saison a été difficile !
Gaïus Makouta (G.M.) : C’est un vrai soulagement. Si on m’avait dit en début de saison que ce serait aussi laborieux, je n’y aurais pas cru. Surtout que nous avions bien commencé (Ndlr : treize points lors des cinq premières journées). Il était temps que cette saison s’arrête.
L.D.B. : Comment l’expliques-tu ?
G.M. : On a perdu des joueurs importants l’été dernier comme Gorré, Njié, Mangas et Morais, qui n’ont pas été remplacés, car nous avions une interdiction de recrutement de la Fifa (Ndlr : en raison de son litige financier avec Adil Rami). Le coach a dû faire avec les jeunes formés au club, ce qui s’est ressenti dans la rotation. Il y a aussi eu des problèmes financiers autour du club…Le groupe s’est essoufflé, le coach Petit, qui était sur le banc depuis 2021, est parti (Ndlr : en décembre, après lui trois entraîneurs se sont succédé). En fait, j’ai l’impression d’avoir joué dix saisons en une.
L.D.B. : A titre personnel, comment juges-tu cette troisième saison sous le maillot à damier ?
G.M. : Dans le football, on dépend toujours du collectif. Ce n’était pas une saison épanouissante, c’est évident. Je ne pense pas avoir fait une grande saison, mais j’ai toujours donné le maximum pour aider l’équipe.
L.D.B.: Tu es rentré hier (Ndlr lundi 20 mai) en région parisienne avec tes derniers effets personnels. Boavista, c’est donc terminé pour toi ?
G.M. : Oui, une page se tourne, puisque je suis en fin de contrat après trois saisons pleines (Nldr : 106 matches, six buts, treize passes décisives). Trois années importantes dans ma carrière, faites de hauts et de bas, avec un public qui a toujours été présent. Je n’ai jamais triché sur le terrain et les supporteurs l’ont vu. J’ai vite trouvé ma place dans ce groupe et j’ai pu y grandir. C'est maintenant le moment de partir.
L.D.B. : Et où va s’écrire la prochaine page ?
G.M.: Avec la sélection, face au Niger et au Maroc (rires). C’est ma priorité actuellement, je veux rester concentré sur les Diables rouges. Pour ce qui est de mon avenir en club, ça se fera dans les prochaines semaines, tranquillement, mais aujourd'hui, il n'y a rien de concret.
L.D.B. : Le premier match a lieu dans quinze jours. Comment vas-tu te préparer ?
G.M. : Dans l’immédiat, j’ai besoin d’une coupure de quelques jours pour me consacrer à ma fille et à ma femme. Je vais déconnecter totalement. Ensuite, je crois qu’on doit voyager fin mai. On aura alors le temps de se remettre dans le bain.
L.D.B.: La situation d’Antoine Makoumbou, dont tu es proche, inquiète. As-tu des informations ?
G.M. : Je l’ai eu juste après sa blessure, il y a quinze jours, et il m’avait dit qu’il risquait d’être absent entre deux et quatre semaines. Il est sur la liste donc, je suppose que le sélectionneur estime qu’il y a une chance pour qu’il soit apte à jouer l’un ou les deux matches. J'espère qu'Antoine sera avec nous, car c'est un élément important.