La Nation reconnaissante a rendu, le 24 mai, au Palais des congrès de Brazzaville, en présence du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, un dernier hommage à l’ancien secrétaire d’Etat et ancien ambassadeur Michel Jean Martial Kongo, décédé le 1er avril, à Maizière-Les Metz, commune française de la Moselle, à l’âge de 80 ans.
Après la cérémonie officielle au cours de laquelle le président de la République a déposé une gerbe de fleurs avant de s’incliner devant le cercueil contenant le corps sans vie de l’illustre disparu, Michel Jean Martial Kongo a été porté à sa dernière demeure au cimetière du centre-ville. Né le 29 septembre 1944 à Mandou Ngoubi, sous-préfecture de Mvouti, dans le département du Kouilou, Michel Jean Martial Kongo fut nommé secrétaire d’Etat, chargé de la Décentralisation auprès du ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de transition en 1991.
Ancien ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo en République centrafricaine avec juridiction sur le Tchad de 1994 à 2002, ce personnage à multiples facettes a connu un parcours élogieux. « Son parcours éclectique s’illustre aussi par sa polyvalence qui le conduisit de l’enseignement au journalisme en co-animant une émission culturelle à Radio-Congo à forte audience: '' Le courrier du pèlerin'', sur la rubrique ''Mon ami Michel'', aux côtés de l’illustre journaliste, Guy Noël Sam », a témoigné le ministre délégué, en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, dans son oraison funèbre.
En effet, après ses études secondaires au lycée Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Michel Jean Martial Kongo est admis au Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville où il obtient brillamment sa licence et sa maîtrise en géographie. Poursuivant ses études supérieures de troisième cycle en France, il décroche un doctorat en géographie à l’Université de Bordeaux III, le 16 octobre 1975 avec mention très bien. « De retour au Congo, il intègre le statut particulier de l’Université de Brazzaville qui deviendra plus tard l’Université Marien-Ngouabi et est nommé maître assistant le 21 février 1977. Au lendemain de la Conférence nationale souveraine de 1991, il entre au gouvernement de transition en qualité de secrétaire d’Etat, chargé de la Décentralisation auprès du ministre de l’Intérieur », a poursuivi le ministre délégué.