L’Union pour la défense des intérêts des retraités (UDIR) de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) qui est allée présenter ses doléances, le 24 mai, à Brazzaville au président du Sénat, Pierre Ngolo, a estimé qu’elle ne veut plus revivre le calvaire de la période 2016-2021 où elle totalise aujourd’hui 39 mois d’arriérés de pensions.
Conduite par le président de cette organisation syndicale, Eugène Bakoula, la délégation de l’UDIR-CRF réclame, entre autres, la revalorisation du point d’indice à 300 pour tous les retraités, le paiement des trente-neuf mois d’arriérés de pensions et des arriérages audités ainsi que le paiement des pensions au même moment que les fonctionnaires. « Les retraités sont tous considérés comme les laissés-pour-compte par le gouvernement. De 2016 à 2021, les retraités ont connu un calvaire avec le paiement d’un ou de deux mois par an. C’est en 2022, grâce au dialogue que nous avons eu avec le Sénat et le gouvernement, que les retraités ont commencé à percevoir leur pension chaque mois jusqu’en 2023. 2024, nous avons commencé à comprendre que le gouvernement veut nous ramener aux années 2016, 2017 ou 2018 avec ces arriérés. Nous avons dit non, lorsqu’on paie les salaires, on doit payer les retraités », a expliqué Eugène Bakoula, précisant que la pension n’est pas une aumône que les retraités demandent au gouvernement, mais plutôt un droit inaliénable.
S’agissant de l’alignement au point d’indice fixé à 300, il a rappelé que certains retraités devraient bénéficier de cette mesure depuis 2017. « Aujourd’hui, nous sommes en 2024, cela fait sept ans que nous attendons cela. C’est pourquoi nous sommes venus auprès du Sénat qui est nôtre expression pour qu’il parle au gouvernement. Nous n’allons pas nous arrêter là, nous souhaitons que l’Assemblée nationale puisse aussi emboîter le pas. Le président du Sénat nous a donné des sages conseils et nous a demandé de nous rapprocher de ses commissions permanentes, notamment la commission Economie et Affaires sociales pour travailler ensemble », a conclu Eugène Bakoula.