Commandant de la 22e région militaire, englobant les provinces issues du démembrement de l’ex-Katanga, le général de brigade Eddy Kapend a annoncé, dans un communiqué daté du lundi 27 mai 2024, une mesure sécuritaire spéciale dans la zone : installation des barrières. Le Grand-Katanga est situé dans le sud-est de la République démocratique du Congo, et parfois en proie à l’insécurité. Et l’armée a pris cette mesure afin de prévenir toute éventualité, aussi procède-t-elle à des fouilles systématiques des véhicules et autres engins dans le but de récupérer d’éventuels effets militaires (munitions et équipements).
Le commandant de la 22e région militaire a instruit ses administrés d’ériger des roadblocks sur toutes les issues entrée-sortie des grandes agglomérations entre Lubumbashi-Kolwezi, Kolwezi-Likasi, Kasumbalesa (-) Kalemie (-) Kamina (-). Ces barrières, a expliqué le général Eddy Kapend, vont permettre aux forces armées de contrôler et fouiller des véhicules, bagages suspects sur motos et vélos. Il a, en même temps, interdit toute tracasserie de la population et autres usagers des routes. D’après ses instructions, il est donc question de « saisir armes, munitions et tout équipement militaire, et interpeller toute personne non autorisée à détenir ces objets ».
Par cette mesure, Eddy Kapend veut anticiper les choses dans le Grand Katanga jadis attaqué par des Maï-Maï Bakata Katanga, sous la houlette du chef de guerre Gédéon Kyungu Mutanga. Ces miliciens, se souvient-on, avaient provoqué des déplacements massifs des personnes dans le Haut-Katanga. Traqués par les Fardc, ils n’ont plus réapparu depuis, même si la menace persiste. Par ailleurs, la guerre d’agression rwandaise via les rebelles du M23 pourrait se déporter dans le Grand-Katanga si l’armée diminue de vigilance, permettant ainsi à l’ennemi de multiplier des foyers de tension au pays.