La capitale congolaise va accueillir, du 2 au 5 juillet, la première Conférence internationale sur l'afforestation et le reboisement (Ciar1) liée à la décennie africaine et mondiale sur la problématique. À un mois des assises, les partenaires techniques et financiers à la tête desquels les Nations unies s'activent pour la mobilisation des ressources.
La réunion du comité technique de l’organisation de la Ciar1 avec les partenaires, notamment onusiens, européens et américains du Congo, qui s’est tenue le 30 mai à Brazzaville, a consisté à faire le point sur la contribution de ces derniers. La rencontre sur l'afforestation élargie aux activités écotouristiques vise à augmenter la superficie forestière mondiale sur la base d’une coopération internationale, à travers les activités d’afforestation et de reboisement.
La prochaine conférence dédiée à l'afforestation n'est pas une conférence de trop, a rappelé Chris Mburu, le représentant résident du système des Nations unies au Congo. « Nous sommes ici pour une cause vitale pour la planète », a-t-il estimé. Il s'agit d'un appel à la mobilisation autour des préservations des forêts qui est adressé aux décideurs politiques de la planète, des diplomates, des chercheurs, des financiers, des défenseurs de l’environnement, des organisations non gouvernementales, des industriels, des communautés autochtones...
L'objectif de la Ciar1 portée au plus haut niveau de l'État congolais est de promouvoir les plantations forestières et agroforestières dans le but d’accroître les stocks de carbone au niveau national. Selon la ministre de l'Economie forestière, Rosalie Matondo, l'ambition partagée consiste à accroître la capacité de séquestration de carbone atmosphérique dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, de préserver les habitats et la biodiversité ainsi que de soutenir et/ou de maximiser la production des biens et services fournis par les forêts.
En tant que solution basée sur la nature, la décennie africaine de l’afforestation est complémentaire à l’initiative de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes lancée en juin 2021, a tenu à rappeler Rosalie Matondo, ajoutant qu’entre 1000 et 1500 participants sont attendus à cette conférence internationale. Le Congo veut se positionner comme l'un des acteurs-clés de la lutte contre le changement climatique et de la préservation des écosystèmes forestiers de la planète. La préparation de cette conférence intervient quelques mois après le sommet des trois bassins forestiers que le pays a abrité fin octobre 2023.
Pour le gouvernement congolais et ses partenaires, la Ciar1 constitue une réponse au phénomène du changement climatique avec en toile de fond la restauration des paysages forestiers. Cette solution basée sur la nature entraînera plusieurs avantages dont l’écotourisme que les organisateurs de la Ciar1 comptent promouvoir lors des prochaines discussions. Elle nécessite la prise en consideration des solutions locales et l’implication des communautés autochtones, a insisté la ministre chargée du Tourisme, Lydie Pongault.
Concernant la préparation de l’évènement, la mobilisation se poursuit tout comme l’élaboration des thématiques et les invitations. La Ciar1 va se dérouler en trois phases : la session des experts, le segment ministériel avant le sommet des chefs d’Etat et des gouvernements.