Le représentant régional du Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale, Nouhoum Sangaré, qui a échangé le 3 juin à Brazzaville avec le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a rappelé que les initiatives « inédites » prises par le Congo ces derniers temps sont à encourager.
Accompagné du coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Chris Mburu, Nouhoum Sangaré a rappelé à la presse que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale travaille au Congo avec la Cour des comptes et de discipline budgétaire, le Parlement et d’autres institutions. Le but étant de mesurer la place des droits de l’homme dans le contrôle et l’évaluation de la performance des politiques et des programmes publics. « Cela à priori, dans d’autres pays, aurait pu faire peur, mais on n’oublie que tout ce que l’Etat entreprend à travers les différentes institutions, surtout à travers la Cour des comptes, le Parlement, est au cœur des droits de l’homme. Ce sont des questions de participation à la vie publique, de liberté, de représentation, d’inclusion des différentes couches de la société. Ce sont aussi les questions de gestion, des ressources publiques qui sont utilisées pour donner accès aux services et pour permettre que tous ceux qui vivent au Congo au-delà des nationaux puissent avoir accès au bien-être. On ne voit pas forcement le lien entre le travail parlementaire et les droits de l’homme », a-t-il expliqué à sa sortie d’audience.
Selon lui, lorsqu’on scrute de près les missions et les attributions de ces institutions publiques, on se rend compte qu’elles sont au cœur de tout ce qui est lié à la santé, à l’éducation, aux logements, au travail décent, à l’environnement. Des questions qui sont également au cœur de la problématique des droits de l’homme. « Le président de l’Assemblée nationale vient de réitérer son intérêt sur ces questions, l’année dernière nous avons déjà commencé avec des discussions pour faire un trait entre le travail parlementaire et les droits de l’homme. Cela s'est poursuivi lors de la première journée parlementaire qui s’est tenue le mois dernier. Les parlementaires demandent qu’il y ait une deuxième journée. Nous sommes disposés à apporter notre concours à toutes les institutions du pays, dont le Parlement et la Cour des comptes et de discipline budgétaire », a rassuré le Haut-Commissariat des Nations unies pour les droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale.
Dans la perspective de l’adoption sous peu du rapport au titre de l’examen périodique universel du Congo à Genève devant le Conseil des droits de l’homme, il a souligné la nécessité de mettre en œuvre les recommandations qui seront acceptées par le Congo. « Toutes ces institutions publiques dont le gouvernement et la commission nationale des droits de l’homme auront un rôle à jouer pour s’assurer que ces recommandations pourront être traduites dans les faits et mises en œuvre », a conclu Nouhoum Sangaré.