L’instance judiciaire du département de la Lékoumou a rendu son verdict qui condamne Auzere Mankoussou à trois ans de prison ferme, assortis d’un million F CFA des dommages et intérêts.
Rattrapé et ramené à Sibiti, Auzere Mankoussou a comparu au cours des audiences qui se sont tenues le 15 mars et le 17 mai dernier, au tribunal de grande instance de Sibiti. Audiences au cours desquelles il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés. Son complice étant déjà condamné, il a écopé, lui, de trois ans de prison ferme et d’une amende d'un million FCFA des dommages et intérêts à l’issue de l’audience du 31 mai .
Ce dernier avait été rattrapé, le 22 févrie à Pointe-Noire, par les services de la région de gendarmerie, en exécution d’un mandat d’amener. Il avait été transféré à Sibiti, dans le département de la Lékoumou, où il avait retrouvé son complice à la maison d’arrêt de cette localité.
Auzere Mankoussou avait été dénoncé par son complice lors des différentes audiences tenues au tribunal de grande instance de Sibiti, dans une affaire de trafic des pointes d’ivoire. Le premier suspect avait été jugé et condamné, le 12 janvier dernier, à quatre ans de prison ferme en l’absence de son complice.
L’interpellation de ce trafiquant à Pointe Noire fait suite à celle de son complice pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux, le 25 janvier 2023, à Sibiti. Une opération qui avait été réalisée conjointement par les services de la région de gendarmerie de cette ville et les agents de la direction départementale de l’Economie Forestière de la Lékoumou avec l’appui technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.
L’éléphant est parmi les espèces animales en voie d’extinction à travers le monde. Le Congo qui s’est engagé à protéger ses espèces animales œuvre davantage et sanctionne tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Le travail régulièrement accompli par les autorités, en collaboration avec les organisations de la société civile de la place, produit des effets positifs dans la lutte contre la criminalité faunique.
Signalons que la loi 37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées, en son article 27, stipule que « l’importation ; l’exportation ; la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ; ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts ; pour les besoins de la recherche scientifique ».