Le ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo (MEDDBC) a encouragé, le 7 juin à Brazzaville, à la faveur d’une séance de sensibilisation, plusieurs centaines de congolais à restaurer les terres ainsi qu’à lutter contre les déchets plastiques et les érosions.
L’initiative qui s’est inscrite en marge à la commémoration de la journée mondiale de l’environnement vise à susciter et conforter une conscience collective à la préservation de l’environnement.
Ainsi, la restauration des terres est un pilier essentiel de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), et pour ce qui est du Congo, le ministère de l’Environnement encourage les actions nationales contre les déchets plastiques et les érosions hydriques.
« Le développement durable est compromis et nous sommes pris dans un engrenage mortel sur l'utilisation des sols irresponsables. Les pays doivent honorer tous leurs engagements en matière de restauration des terres et des écosystèmes dégradés et appliquer intégralement le cadre mondial de la biodiversité », commente Chris Mburu, coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo.
« Selon la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, jusqu'à 40 % des terres de la planète sont dégradées, ce qui affecte directement la moitié de la population mondiale et menace environ la moitié du PIB mondial. Le nombre et la durée des sécheresses ont augmenté de 29 % depuis 2000. Sans une action urgente, les sécheresses pourraient toucher plus de trois quarts de la population mondiale d'ici 2050 », a indiqué Adama Dian Barry, représentante résidente du Pnud au Congo.
Afin de créer une prise de conscience générale face à ces fléaux, les délégués des organisations de la société civiles, corps diplomatiques, institutions internationales, partenaires au développement, administrations publiques, secteurs privés, organisations de la société civile et citoyens ont été impliqué par le ministère de l’Environnement à cette action de sensibilisation pour la préservation intergénérationnelle de l’environnement.
« J’en appelle à tous, hommes, jeunes et femmes, à conjuguer nos efforts, à condamner les mauvaises pratiques d'exploitation des écosystèmes, à exposer les dangers de continuer à gérer l'environnement. Chacun en ce qui le concerne est une force de mobilisation et de persuasion, dans nos quartiers et nos différents milieux de vie ainsi qu’au sein de nos organisations », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault, en charge de l'Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo.
Cette dernière a donné des orientations encourageant ainsi la lutte contre les érosions hydriques, à se concentrer sur la restauration de la terre, à améliorer le stockage du carbone, à protéger les espèces de l'extinction inéluctables, à conserver l'eau, à planter les herbes. C'est ainsi que deux organisations juvéniles ont été récompensés par le ministère de l’environnement et ses partenaires pour leurs projets visant à œuvrer pour leurs actions de recyclages des ordures.
« Sans la nature, nous n'avons rien. Et sans la nature, nous ne sommes rien. Je rappelle en effet ici que l'article 41 de la Constitution du 25 octobre 2015 stipule que tout citoyen a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable, et a ainsi le droit de le défendre. Agissons, en Plantant, nettoyant, recyclant et enseignant là à nos enfants et aux jeunes », a-t-elle commenté.