Amnesty International appelle au respect des droits par les entreprises industrielles

Mardi, Juin 11, 2024 - 18:57

Amnesty International, dans un rapport publié récemment, reproche aux autorités de ne pas faire le nécessaire pour garantir le respect des droits humains par les entreprises industrielles, pétrolières notamment.

Ce rapport, basé sur une enquête dans les départements de Pointe-Noire et du Kouilou, sur le littoral atlantique, évoque les « déversements de pétrole et d'émissions de fumées sur la santé et la situation socio-économique de communautés locales ».

Les déversements de pétrole seraient causés « par les activités de deux entreprises pétrolières ayant affecté les sols et les sources d'eau », précise l’organisation.

Une des entreprises, TotalEnergies EP Congo, aurait enregistré « au moins trois incidents pétroliers de 1972 à 2011 » ayant causé « des déversements de pétrole brut dans la lagune de Loubi ».

La société maintient que les analyses de l'eau menées en 2021 n'ont révélé aucune anomalie, précise le rapport, mais les résultats de ces tests n'ont pas été rendus publics.

L'autre entreprise pétrolière est la Chinoise Wing Wah, soupçonée par les habitants de polluer le fleuve Loémé. « Les activités de Wing Wah ont été suspendues à plusieurs reprises par le ministère de l'Environnement, puis ont repris sans aucune communication publique » sur les mesures prises, assure l'ONG.

Les émissions de fumées seraient quant à elles « liées aux activités d'une entreprise de recyclage de plomb et d'aluminium », l'usine de Metssa Congo, filiale du groupe indien Metssa, « située à 50 mètres d'une école ».

Selon Amnesty International, des échantillons de sang prélevés en 2023 sur 18 personnes vivant près de l'usine « ont révélé des concentrations de plomb nettement supérieures aux niveaux considérés comme sûrs ».

Metssa Congo affirme avoir obtenu une licence pour le site en 2018 et un certificat de conformité l'année dernière, soit dix ans après le début de ses activités, relève Amnesty International estimant que les autorités congolaises et ces trois entreprises auraient manqué à leurs obligations au regard des normes nationales et internationales concernant le droit à un environnement sain et d'autres droits humains.

Le rapport critique en outre le manque de transparence concernant les études d'impact sur l'environnement et les audits en la matière, qui ne sont pas rendus publics.

D'après AFP
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