Le directeur général des Impôts et des Domaines de la République du Congo, Ludovic Itoua, a été désigné président du Cercle de réflexion des dirigeants des administrations fiscales (Crédaf), à l’issue de la 37e conférence annuelle de la ladite structure tenue du 11 au 13 juin à Brazzaville.
Durant son mandat d'une année à la tête du Crédaf, Ludovic Itoua entend apporter un nouveau souffle de dynamisme en matière de collecte de données pour la mobilisation des recettes.
« Je vous remercie de cette confiance faite à ma modeste personne pour présider aux destinées de notre organisation. Je vous donne l’assurance que nous ne ménagerons aucun effort pour poursuivre le travail enclenché par nos devanciers », a indiqué le directeur général des Impôts du Congo.
Le nouveau président du Crédat préconise, de même, apporter un capital de confiance dans l’efficacité en matière de collecte de données. En effet, le défi de la mobilisation des ressources internes dans un contexte de digitalisation des transactions de transfert et de faiblesse de la croissance économique mondiale (31 % pour les cinq prochaines années) passe par la maîtrise de l’assiette fiscale qui, en elle-même, serait difficile en l’absence de données fiables et accessibles au fisc. D’où l’importance pour les Etats de promouvoir l’échange des informations et des données afin de qualifier davantage la chaîne du contrôle fiscal.
Dans cette optique, le gouvernement congolais conduit un important chantier de reconstruction de l’administration fiscale qui cible notamment la collecte et l’exploitation des données ainsi que leur impact sur la mobilisation des recettes.
Précisons que les attentes du gouvernement relatives aux recettes fiscales cette année s’élèvent à 1000 milliards FCFA dont 749 milliards venant des Impôts.
Créé en 1982 à Yaoundé, au Cameroun, le Credaf est une association francophone non gouvernementale à but non lucratif qui regroupe les hauts responsables des administrations fiscales de trente pays d’expression française situés sur quatre continents. Il vise à faciliter le dialogue et les échanges entre les pays membres et à promouvoir une coopération internationale multilatérale fondée sur l’intérêt commun et la mutualisation des expériences.