Le Fonds africain d’appui à la coopération décentralisée internationale (Facdi) a sélectionné huit projets issus d’autant de collectivités locales de la République du Congo pour bénéficier d’un financement de 1, 400 milliard FCFA après appels à projets.
Le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du Développement local, Juste Désiré Mondelé, qui a réuni le 21 juin à Brazzaville les représentants des huit communes retenues, notamment Pokola, Madingou, Oyo, Pointe-Noire, Kintélé, Impfondo, Brazzaville et le Conseil département du Niari, a rappelé que Les financements sont le fruit du Forum sur la redynamisation de la décentralisation et du développement local tenu à Brazzaville, en mars 2023. Les collectivités locales ayant signé des accords de partenariat avec les provinces marocaines à l’issue de ce forum ont présenté dix projets dont huit ont été déclarés éligibles au financement du Fonds africain au titre du 4e appel à projets.
Ces projets touchent divers secteurs et visent en priorité la dynamisation du développement local, l’amélioration des conditions de vie de la population et le renforcement institutionnel des collectivités territoriales concernées par la formation, dans une première phase, de dix managers territoriaux. Il s’agit, entre autres, de l’adduction d’eau potable, l’éclairage public, les équipements culturels et de santé, la lutte contre l’insalubrité, les marchés forains. « Le coût global de ces projets s’élève à 23,90 millions de dirhams marocains, soit l’équivalent de 1,400 milliard FCFA. La contribution du Fonds à ces projets s’élève à 14,34 millions de dirhams marocains, soit l’équivalent de 861 millions FCFA. Les collectivités territoriales marocaines vont participer à hauteur de 7,17 millions de dirhams marocains, soit environ 430 millions FCFA », a annoncé le ministre Juste Désiré Mondelé. Il a précisé que la quasi-totalité de cette contribution financière sera versée aux budgets des collectivités congolaises partenaires.
Par exemple, pour Pointe-Noire qui a un accord de partenariat avec la commune marocaine de Souk El Arbaâ, le projet consiste à la lutte contre l’insalubrité dans la ville et le renforcement des capacités d’un cadre territorial. L’objectif principal étant l’amélioration du cadre de vie de la population à travers la construction de bassins de rétention d’eaux usées au niveau de quatre hôpitaux ; l’acquisition de trois broyeurs et de trois incinérateurs, des équipements de protection individuelle pour les agents ainsi que d’un hydro-cureur et d’un véhicule de liaison.
Eclairage public par panneaux photovoltaïques à Impfondo
Partenaire du Conseil provincial de Zagora, la commune d'Impfondo pourra bénéficier de l’éclairage public par panneaux photovoltaïques et du renforcement des capacités de deux cadres territoriaux ; l’amélioration des conditions de vie de la population et le renforcement institutionnel de la commune ; l’électrification de 10 kilomètres de voie publique. S’agissant de Brazzaville qui a un accord avec le Conseil provincial de Ouarzazate, le financement concerne la construction d’une plateforme artistique et culturelle et le renforcement des capacités de cadres territoriaux. L’objectif est de la faire rayonner en tant que capitale africaine de la culture 2024-2025. La durée des travaux des différents projets varie entre douze et dix-huit mois.
Le ministre délégué a, par ailleurs, expliqué aux bénéficiaires des mécanismes à mettre en place, notamment la création du comité de pilotage avec le partenaire et du comité de suivi et d’évaluation de l’implémentation du projet. Le but étant non seulement de respecter la qualité des ouvrages mais aussi des délais impartis. Juste Désiré Mondelé a, enfin, invité les collectivités territoriales congolaises à se mobiliser dès maintenant pour chercher des partenaires marocains et préparer ensemble les demandes à proposer au Fonds africain lors du 5e appel à projets qui sera lancé probablement vers le début de l’année prochaine.
« Pour ce faire, des formations devront être organisées au profit des cadres responsables de la coopération décentralisée au sein des collectivités territoriales congolaises afférentes aux techniques de participation aux appels à projets, au montage, au suivi et évaluation des projets de développement local. Malgré que les collectivités territoriales congolaises n’avaient pas participé aux trois appels à projets lancés par le Fonds africain, elles se positionnent actuellement au 3e rang des bénéficiaires du Fonds africain au niveau continental », a-t-il conclu.