Le Congo est aussi confronté au commerce illicite des produits pharmaceutiques, en l’absence de dispositif efficace de contrôle interne des médicaments contrefaits. Face à ce fléau, les professionnels du secteur se sont réunis, le 26 juin à Brazzaville, pour tenter de formuler des solutions comme le marquage et la traçabilité des produits pharmaceutiques.
La rencontre consacrée aux solutions de marquage et de traçabilité des médicaments a mobilisé des laborantins, des cadres de l’Inspection générale de la santé, des délégués médicaux, des membres des ordres des pharmaciens, des distributeurs et des vendeurs. Organisé par l’Agence congolaise de normalisation et de la qualité (Aconoq), en partenariat avec le cabinet Inexto, l’échange vise à partager les expériences autour du sujet afin d’identifier les bonnes pratiques.
Selon l’expert suisse du cabinet Inexto, Eric Jones, les solutions envisagées permettent de tracer et d'authentifier les médicaments tout le long de la chaîne d’approvisionnement et de distribution. Elles permettront à terme de garantir la qualité des produits pharmaceutiques mis à la disposition des consommateurs. « Le marquage et la traçabilité ont l’avantage de renforcer la confiance des consommateurs et des professionnels de la santé », a indiqué cet expert.
Pendant deux jours, les participants vont réfléchir sur la manière d’assurer l’exécution des solutions de marquage et de traçabilité. Pour le directeur général de l’Aconoq, Jean-Jacques Ngoko-Mouyabi, cette rencontre n’est qu’une étape en attendant d’adapter les solutions aux spécificités locales. La prochaine étape, a-t-il confié, consiste à mettre en place un système national de marquage et de traçabilité des produits pharmaceutiques au Congo. « Mais la décision d’instaurer un tel dispositif appartient au gouvernement », a ajouté ce commis de l’État.
Si les chiffres sur les coûts du trafic des faux médicaments et l’ampleur du risque sur la santé au Congo ne sont pas disponibles, les données fournies au niveau mondial, notamment de l’Organisation mondiale de la santé, inquiètent. Les sujets liés à la contrefaçon, à la contrebande et au commerce illicite des produits industriels préoccupent le gouvernement congolais, à en croire Émile Pascal Blaise Opangault, le directeur de cabinet du ministre du Développement industriel.
Depuis 2022, les autorités appuient la mise en place du premier système de marquage et de traçabilité des produits du tabac fabriqués ou importés au Congo. Ce dispositif sera opérationnel dès le 1er juillet prochain.