Afforestation et reboisement : le Brésil relève l’importance du projet "Arc de restauration" de l’Amazonie

Samedi, Juillet 6, 2024 - 13:58

Dans le contexte de la première Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement tenue du 2 au 5 juillet à Brazzaville, l’ambassade du Brésil a fait parvenir aux autorités congolaises l’information sur l’initiative en cours du projet dénommé « Arc de restauration ».

Le projet ARC de restauration de l’Amazonie vise le reboisement de grandes secteurs dégradés de la forêt brésilienne. Rappelons que le gouvernement du Brésil œuvre prioritairement dans les actions liées au reboisement et à l’afforestation.

L’objectif est de restaurer 24 millions d’hectares en Amazonie d’ici 2050. La première phase, avec l’appel d’offre du projet Restaura Amazônia prévoit le recouvrement de 6 millions d’hectares considérés comme prioritaires d’ici 2030, avec la capture de 1,65 milliard de tonnes de carbone de l’atmosphère.

 « Le défi ne consiste pas seulement à réduire les émissions. Nous devons commencer à capturer le carbone. La seule garantie que nous ayons pour capturer le carbone à l’échelle requise par l’urgence climatique est la restauration des forêts », a déclaré Tereza Campello, directrice Socio-Environnementale de la Banque Nationale de Développement Economique et Social BNDES.

Selon elle, la restauration des six premiers millions d’hectares est une priorité car, au fur et à mesure que le territoire est restauré, il est possible de générer des emplois et des revenus pour les communautés, de manière durable et en alternative aux modèles prédateurs. « En plus de capturer le carbone, nous préserverons la biodiversité et les services écosystémiques, nous créerons des emplois et des revenus et nous construirons une barrière pour contenir l’avancée de la déforestation », a-t-elle ajouté.

En outre, il est prévu des investissements d’environ 200 milliards de Réais (40 milliards de Dollars) au cours des prochaines décennies. Dans la première phase de l’Arc de Restauration de l’Amazonie, les ressources du Fonds pour le Climat s’ajouteront à d’autres sources de soutien pour des investissements à hauteur de 51 milliards de Réais (5 milliards de Dollars). La deuxième phase prévoit des investissements à hauteur de 153 milliards de Réais (30 milliards de Dollars), outre les Fonds pour le Climat, pour la restauration de 18 millions d’hectares d’ici 2050. L’Arc de Restauration devrait générer jusqu’à 10 millions d’emplois en Amazonie.

L’ambassade du Brésil a rappelé qu’en mai 2024, lors de la journée Internationale de la Biodiversité, la Banque Nationale de Développement Economique et Social (BNDES) et le ministère de l’environnement et du Changement Climatique (MMA) du Brésil ont proclamé les résultats de l’appel d’offre du projet intitulé « Restaura l’Amazônia » (Restauré l’Amazonie), avec les noms des trois Organisations qui ont été sélectionnées et qui travailleront dans la gestion des projets de reconstruction forestière. L’initiative fait partie de l’Arc de Restauration, qui opère dans des vastes zones déboisées et dégradées.

Avec des ressources de 450 millions de Réais (90 millions de Dollars), provenant du Fonds pour l’Amazonie, les Organisations choisies pour travailler dans les trois macro-régions sont : Ibam, dans les États d’Acre, d’Amazonas et de Rondônia ; la Fondation Brésilienne pour le Développement Durable (FBDS), pour les États de Tocantins et de Mato Grosso ; et CI Brasil, pour les États de Pará et de Maranhão.

Selon le texte, ces institutions deviendront des « partenaires de gestion » de la BNDES, en suivant les lignes directrices de la banque et du ministère dans l’appui à la sélection des projets dans les territoires. « Il incombe aux partenaires d’engager les exécutants sélectionnés dans les territoires et de contrôler la reddition des comptes pour l’exécution des projets, y compris des visites de terrains » précise le texte.

Dans les trois macro-régions, l’Arc de Restauration soutiendra principalement des projets de restauration écologique et productive visant les unités de conservation, les terres indigènes et les territoires des peuples et communautés traditionnels, les zones de préservation permanente (APP) et les réserves légales d’établissements ou de petites propriétés, ainsi que les corridors écologiques, les bassins fluviaux et les zones publiques qui n’ont pas été mis en jachère.

Créé en 2008, le Fonds pour l’Amazonie a déjà soutenu 111 projets, pour un investissement total de 500 millions de Dollars. Selon les évaluations sur l’efficacité du fonds, environ 241 000 personnes ont déjà bénéficié des actions soutenues dans le cadre d’activités de production durable, ainsi que 101 terres indigènes en Amazonie et 196 unités de conservation.

Yvette Reine Nzaba
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