En séjour en République du Congo dans le cadre de la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement, une délégation des sénateurs français, membres du groupe d’amitié France-Afrique centrale, conduite par le vice-président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, Guillaume Chevrollier, a eu le 4 juillet à Brazzaville des séances de travail avec le président du Sénat, Pierre Ngolo, ainsi que les membres des commissions défense et sécurité, et ceux du groupe d’amitié Congo-France.
Accompagnée de l’ambassadeur de France au Congo, Claire Bodonyi, la délégation de quatre sénateurs a abordé avec Pierre Ngolo quelques aspects du protocole de coopération liant les deux institutions. « Signer un protocole de coopération c’est bien, le faire vivre c’est encore mieux. Revenir quelques mois après le passage du président du Sénat français, Gérard Larcher, cela est la manifestation d’une phase très opérationnelle de cette coopération d’échange et de dialogue avec nos homologues parlementaires mais aussi les acteurs du pays, ainsi que la coopération institutionnelle entre les deux administrations du Sénat pour ancrer et faire vivre le bicamérisme dans nos systèmes politiques », a expliqué Guillaume Chevrollier, lors des échanges avec le président du Sénat.
Il a également transmis à Pierre Ngolo le message de son homologue français qui a réaffirmé sa volonté de fortifier la structure des Sénats d’Afrique qui est, selon lui, un élément important de ce continent qui a besoin aussi de deuxième chambre. Une chambre stabilisatrice pour préparer l’avenir des pays qui ont une certaine transition. « Parlant du bicamérisme, vous voyez en France aujourd’hui nos concitoyens relèvent l’importance d’avoir une deuxième chambre qui assure un rôle de stabilité. Dans un système politique où il y a la dissolution de l’Assemblée nationale, le Sénat lui ne peut être dissout, il assure une certaine continuité des travaux du Parlement à travers les missions de contrôle mais aussi la diplomatie parlementaire en envoyant les parlementaires à l’étranger… », a-t-il commenté.
Saluant de son côté la visite des sénateurs français, Pierre Ngolo a rappelé que leurs instituions qui sont liées par un protocole de coopération avaient pris l’engagement d’œuvrer aux côtés des exécutifs des deux Etats pour l’entretien, la dynamisation et la promotion de l’amitié France-Congo. « Près de quatre mois après le passage du président Larcher, vous voici aujourd’hui à Brazzaville. Nous saluons votre présence comme la manifestation de votre détermination à faire que notre protocole de coopération s’exécute effectivement et que chacune des parties tire le bénéfice de cet accord. Nous sommes déterminés à agir toujours dans le cadre du protocole qui nous lie. Nous voulons saisir cette occasion pour transmettre à notre frère et ami Gérard Larcher, notre message d’amitié et nous sommes déterminés à faire qu’ensemble nous travaillons de part et d’autre, qu'entre la France et le Congo, la relation soit une relation de confiance, une relation d’amitié sincère », a déclaré Pierre Ngolo, espérant rencontrer sous peu les partenaires français pour la consolidation de l’amitié franco-congolaise.
Avec la commission défense et sécurité, les entretiens ont tourné autour de la coopération militaire entre les deux pays avec un accent particulier sur la formation. « Nous sommes venus à l’écoute de nos homologues sénateurs pour faire en sorte qu’il y ait une relation de confiance, une relation renforcée sur le plan militaire avec l’implication de la France au Congo. Nous participons aussi, dans le cadre de ce groupe d’amitié, à la Conférence internationale sur l’afforestation et le reboisement. C’était aussi un engagement qui avait été pris par le Sénat français à l’occasion de sa visite au printemps dernier d’agir sur les sujets environnementaux majeurs et la question de la forêt dans cette partie du monde est essentielle. Il est apparu important pour la France d’avoir une représentation à l’occasion de cette conférence », a poursuivi Guillaume Chevrollier.
Les deux parties ont, par ailleurs, évoqué la coopération décentralisée qui fait également partie du protocole de coopération, avec la possibilité pour les collectivités locales françaises (métropoles, les départements ou des régions) d’accompagner l’exécution des projets de développement au Congo, notamment des sujets environnementaux, de développement économique, des actions sociales... « La mission des sénateurs c’est d’être des facilitateurs de ces coopérations décentralisées de façon très effective pour le bien des populations », a-t-il conclu.