La conférence sur le leadership féminin, à travers le roman de 70 pages « Obi Ocha » de l’écrivaine congolaise Méouka Messonika, paru aux éditions Les Impliqués, a été animée par les Drs Paul Kananura et Modri Delesse Schwisenberg, le week-end dernier à Brazzaville.
L’inspiration romanesque renouvelle sans cesse le débat sur la problématique du leadership féminin, où les choix reflètent les espoirs des femmes et ne véhiculent pas uniquement leurs peurs de l’avenir, a indiqué le Dr Paul Kananura, président de l’Institut Afrika Mandela. Pour lui, le roman « Obi Ocha » propage des valeurs féminines par excellence. Cette quête de l’excellence et du surpassement se traduit tant et si bien en page 23 lorsque Mme Méouka Messonika sublime Obi Ocha en disant : « Il était lui. Irrésistiblement lui. Preux chevalier. La galanterie affûtée. Les attentions décuplées. Je l’ai observé longtemps. Captivée que j’étais par cet homme qui m’avait pour ambition ».
Le roman « Obi Ocha », fait savoir le Dr Paul Kananura, se trouve au centre des valeurs des femmes qui déterminent ce qu’elles cherchent à réaliser et atteindre comme actions afin de pouvoir satisfaire les principaux besoins de la société… Le Dr Paul Kananura souligne que la valeur revêt une importance capitale pour le leadership féminin. Sa quête est toujours essentielle pour l’épanouissement et l’aisance de la personne concernée pour donner du sens à l’action formatrice ou transformatrice… Ce roman, dit-il, devient une force motrice qui aide à surmonter les obstacles et à saisir les opportunités qui se présentent pour réaliser nos objectifs et missions, quelle que soit leur envergure. C’est une guidance qui permet de naviguer dans les complexités de la vie avec une sagesse clairvoyante.
Après le Dr Paul Kananura, s’en est suivie l’intervention de l’écrivaine Méouka Messonika, auteure du roman. Elle a expliqué la philosophie de son roman, bref, sa vision, ses objectifs et ses rêves sans regrets et ni remords. « Mieux vaut des remords que des regrets. En effet, lorsque sera venu l’inévitable moment du bilan de sa vie, lister les « Et si j’avais … » n’est-il pas moins engageant que de sourire, voire de franchement rire en se remémorant les « Je n’aurai peut-être pas dû … ? », peut-on lire à travers cet ouvrage. Oser penser, oser dire, oser faire, oser tomber, oser se faire mal, oser être grisé … oser vivre. Le choix des remords possibles, c’est ce que les deux protagonistes de cette histoire ont fait, chacun à sa manière. M. a de surcroit fait le choix de livrer sa version de leur histoire d’amour à « Obi Ocha », celui avec lequel elle l’a vécue.
« Obi Ocha », un plaidoyer pour des relations saines
La cérémonie a été clôturée par le mot du Dr Modri Delesse Schwisenberg, écrivaine, présidente du Cercle des lettres et des avocats francophones, consule à Paris. Elle s’est appesantie sur l’émergence de l’écriture et l'impact du roman dans la promotion du leadership féminin dans une société en mutation. Pour elle, le roman « Obi Ocha » contribue au débat sur les approches de promotion du leadership féminin, de la pensée féminine, de l’influence des femmes à travers l’écriture avec une philosophie centrée sur « des remords que des regrets » de l’inévitable bilan de la vie. Il renouvelle l’engagement avec une audace d’oser faire ce qui est bon pour soi. C’est exactement cette audace, ce charisme, cette détermination rompue à toutes épreuves qu’a incarné Mme Méouka Messonika, a-t-elle dit. Avant d’ajouter que bâtir à tout prix ce lien si solide et fragile à la fois rappelle les sens de l’humain et la vie tout court. C’est justement en cela que s’inscrit le leadership féminin rêvé par Mme Méouka Messonika lorsqu’elle révèle, en page 14 de son roman : « Tu m’as révélé à moi-même. Je ne me savais pas si belle, si extraordinaire, si précieuse. Je ne savais pas si forte, si puissante, si femme ! ».
Le Dr Modri Delesse Schwisenberg estime que le roman « Obi Ocha » est un plaidoyer pour des relations saines et un leadership à toute épreuve. Il incite les femmes à exprimer leurs points de vue et à exercer le leadership féminin avec audace et détermination pour réinventer les paradigmes progressistes afin d’inspirer la future génération et la société… Le leadership féminin est au cœur des livres et romans pour stimuler ainsi une réflexion innovante sur la manière dont les femmes peuvent influencer positivement un monde en constante mutation. Le dialogue des écritures favorise la compréhension, l’inspiration et l’action en faveur de changement des mentalités et d’état d’esprit pour encourager le leadership des femmes… « … Je refuse donc de vous abandonner dans ce parcours si difficile mais qui est possible et que nous rendrons possible. L’écriture est donc cette âme transversale où l’on va à la rencontre de l’inconnu et de certitude. C’est la somme des deux qui donne le mouvement et l’effervescence à la vie », a-t-elle conclu.
L’un des moments forts de cette conférence agrémentée sur fond de la musique de l’orchestre symphonique de Brazzaville a été la remise du tableau à l’auteure du roman par le Dr Modri Delesse Schwisenberg. Méouka Messonika est née au Congo. Après avoir suivi des études de droit et de langues étrangères appliquées (spécialité anglais), elle s’est ensuite réorientée vers les sciences politiques et les relations internationales pour se spécialiser dans les affaires internationales et les politiques de développement. Ayant toujours été habitée par l’amour des lettres et des mots, elle a fait le choix de se lancer dans l’écriture de son premier manuscrit, « Obi Ocha ».