Une victoire diplomatique. C'est le moins qu'on puisse dire de la participation du président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, à la 49e session de l’Assemblée parlementaire francophone (APF) qui se tient à Montréal, au Canada, du 3 au 11 juillet.
Pour la première fois, l'APF a condamné, en des termes clairs, l'agression dont est victime la République démocratique du Congo (RDC) de la part du Rwanda et ce, sous la présidence de la Rwandaise Louise Mishikiwabo. Personne, au départ de Kinshasa, ne pouvait imaginer un tel scénario vu l'emprise qu'exerce le Rwanda sur cette institution. Qu'à cela ne tienne. Le levier de la diplomatie parlementaire activé par Vital Kamerhe, appuyé par un lobbying soutenu, a permis de faire bouger les lignes. Trente quatre États membres ont condamné l'agression rwandaise en RDC ainsi que des millions des morts qui en découlent tel que cela révélé dans le denier rapport des experts des Nations unies.
Pour revenir au plaidoyer du chairman de la chambre basse du Parlement tenu devant ses pairs, il y a lieu de relever sa dénonciation du silence assourdissant de la communauté internationale sur le drame de l'Est de la RDC. Vital Kamerhe a appelé à des sanctions contre l'Ouganda et le Rwanda qui font cause commune pour piller les richesses naturelles congolaises avec la complicité des puissances occidentales. Il a stigmatisé l'attitude de la secrétaire générale de la Francophonie qui continue d'ignorer la guerre en RDC alors que son pays a pré-positionné quatre mille hommes de troupe sur le sol congolais, avec un équipement militaire sophistiqué.