Parution : « Le rôle de l’Eglise dans la politique : quel prisme pour le devenir de la cité ? »

Jeudi, Juillet 11, 2024 - 18:29

C’était une thèse de doctorat, c’est désormais un livre de 246 pages, sorti des imprimeries cette année pour le compte des Editions Clé (Yaoundé-Cameroun). Un livre qui sent l’huile, en clair, une œuvre de facture laborieuse dont le principal message est : « Le pasteur doit être un véritable acteur de l’annonce de l’Evangile dans l’engagement politique, sans influence de ses fidèles par sa position personnelle ». A la vérité, ce livre devait porter l’épitaphe ad majorem Dei gloriam A.M.D.G (Pour la plus grande gloire de Dieu).

L’auteure, Flore Urbaine Badila Loupé, a présenté son ouvrage au début de ce mois. « Le but essentiel de notre enseignement dans cet ouvrage est d’amener les chrétiens et les serviteurs de Dieu à mieux cerner le rôle de l’Eglise dans la politique », écrit-elle dans l’avant-propos de son livre.

« Le rôle de l’Eglise dans la politique : quel prisme pour le devenir de la cité » se présente en cinq chapitres : l’éclairage théologique au sujet du rôle de l’Eglise dans la politique ; la conclusion néotestamentaire au sujet du rapport entre l’Eglise et l’Etat ; éclairage éthique sur l’engagement politique de l’Eglise ; pour un engagement politique à la lumière de l’Evangile ; l’engagement politique de l’Eglise.

Au travers de ces chapitres, l’ouvrage donne un éclairage du prophétisme qui a été au centre de l’engagement politique du peuple d’Israël à travers les Saintes Ecritures et sur son expérience politique ; des textes du Nouveau Testament qui retracent l’historique du rapport entre l’Eglise et la politique ; de la conception des réformateurs sur l’engagement politique de l’Eglise ; du rapport entre les Eglises protestantes et la politique ; et du parallélisme entre l’Evangile et l’engagement politique de l’Eglise Eévangélique du Congo (EEC).

En conclusion, Pasteure Flore Urbaine Badila affirme que ceux qui certifient que Jésus, en affirmant « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », avait séparé l’Eglise et l’Etat, font une mauvaise interprétation de la parole  de Dieu. La vision des théologiens dans la gestion de la cité est de voir tout chrétien entrer dans l’arène politique, c’est-à-dire de prendre sa responsabilité dans la gestion de la chose publique afin de promouvoir le bien-être de l’homme dans sa vie sociétale.

Son ouvrage est déjà dans les librairies, les papeteries… Sa sortie coïncide avec la tenue du synode de l’EEC, annoncée avant la fin de l’année.

Flore Urbaine Badila Loupé, titulaire d’un doctorat/PhD en théologie, enseigne l’éthique à l’Université protestante de Brazzaville où elle assume les fonctions de vice-doyenne de la Faculté de théologie. En outre, elle tient de nombreux autres postes de responsabilités : secrétaire générale du Fonds de Ricœur en République du Congo, vice-présidente de la Conférence ecclésiastique à l’EEC, secrétaire générale du Cercle des théologiennes au Congo et vice-présidente de l’Union des femmes évangéliques dans l’EEC.

Gastrone Banimba
Légendes et crédits photo : 
La couverture du livre/Adiac
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