Lire ou relire : « Les Contemplations » de Victor Hugo

Mardi, Juillet 16, 2024 - 15:45

Classique de la poésie française,  « Les contemplations » est l’un des ouvrages qui révèle, au-delà du temps, le génie poétique de Victor Hugo.

Le livre "Les Contemplations" est un condensé de six oeuvres poétiques, épiques et lyriques, subdivisé en deux parties. Le poète glane dans ses souvenirs les ressources de la vie courante, ambiante et en ressort des fresques polyvalentes. Comme le monde dans l’immensité de sa diversité, Victor Hugo décrit tout un univers de mots englobant l’adversité des sentiments. La joie, la tristesse, les passions, les craintes et lamentations fleurissent à travers des chants anecdotiques et romantiques.

« Aime celui qui t’aime, et sois heureuse en lui. /-Adieu !- soit son trésor, ô toi qui fus le nôtre ! /Va, mon enfant béni, d’une famille à l’autre. /Emporte le bonheur et laisse-nous l’ennui ! ». Par ces mots, Victor Hugo décrit l’adieu des parents à leur fille qui s’engage au mariage.

Au fil des pages, le merveilleux côtoie le vécu, des réalités aux sentiments, la fusion est perceptible par des vers rimés et rythmés. Chaque poème de ce recueil volumineux est daté. Sa mélodie touche et inspire les affidés des belles lettres de toutes les générations, siècle après siècle. La fonction du poète, âme immortelle, est d’être le témoin de la vie dans sa complexité, au-delà de lui-même, de son temps et de son environnement.

A titre illustratif, ces vers : « Mais la foule s’écrie : -Oui, sans doute, c’est beau, /Le martyre, la mort, quand c’est un grand tombeau ! /Quand on est Socrate, un Jean Huss, un Messie ! /Quand on s’appelle vie, avenir, prophétie ! ».

Victor Hugo fait, en effet, une symbiose du temporel et de l’intemporel en abordant des thématiques proches et parfois lointaines du train-train quotidien. Les titres des livres de ce recueil en sont vraiment révélateurs : « Aurore », « L’âme en fleur », « Les luttes et les rêves » composent « Autrefois » la première partie du recueil ; « Pauca Meae », « En marche », « Au bord de l’infini » constituent la seconde partie. Relire cette plume majeure n’est-ce pas rendre à la vie sa suavité ?

 

Aubin Banzouzi
Légendes et crédits photo : 
La couverture de l'ouvrage/DR
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